« And Just Like That » : « Nous voulions faire revivre “Sex and the City” de la bonne manière », raconte Cynthia Nixon
COME-BACK•Cynthia Nixon (Miranda) et Kristin Davis (Charlotte) racontent à « 20 Minutes » comment « And Just Like That » a appris les leçons de « Sex and the City »Anne Demoulin
L'essentiel
- Carrie (Sarah Jessica Parker), Miranda (Cynthia Nixon) et Charlotte (Kristin Davis), les héroïnes de Sex and the City, sont de retour à l'écran dans And Just Like That.
- En France, la série est dispnible en US+24 sur la plateforme Salto.
- Comment ce revival tente-t-il de rattraper le principal défaut de la série d’origine ?
Un trio de quinquagénaires pimpantes comme on voit trop rarement à l’écran ! Dans And Just Like That, nouveau chapitre de Sex and the City pour HBO Max, diffusé depuis ce vendredi sur Salto, Carrie (Sarah Jessica Parker), Miranda ( Cynthia Nixon) et Charlotte (Kristin Davis) sont de retour mais sans Samantha (Kim Cattrall) (qui a quitté Big Apple pour Big Ben), pour de nouvelles aventures dix après le second film. Comment ce revival tente-t-il de rattraper le principal défaut de la série d’origine ?
« Se retrouver ensemble d’une manière dont nous sommes si fières, c’est franchement un rêve qui se réalise, je pense, pour nous trois », lance Cynthia Nixon, avec laquelle 20 Minutes s’est entretenu lors d’une visioconférence organisée par HBO. Et d’expliquer : « Nous voulions faire revivre Sex and the City de la bonne manière. »
And Just Like That reprend l’ADN de la série d’origine : « L’amitié est un thème majeur, comment essayer de trouver un équilibre entre travail et vie privée, et évidemment le sexe ! », résume l’actrice.
Une série qui assume ses « cheveux gris »
Comme Miranda qui assume ses cheveux devenus gris, And Just Like That assume parfaitement le vieillissement de ses personnages. « Quand on a les cheveux gris et qu’on décide de les laisser naturels, c’est une sorte de grande affirmation. Miranda semblait être le personnage parfait pour faire cela au nom du groupe », souligne-t-elle.
A part Les Craquantes (Golden Girls) dans les années 1980, et récemment la série israélienne Hamishim (disponible sur Arte. tv) et la série de Julie Delpy On The Verge (disponible sur MyCanal), il est rare de voir des séries centrées sur des femmes de plus de 50 ans. « C’est l’un des aspects les plus enthousiasmants de cette série », se réjouit Cynthia Nixon. « Nous en sommes fières », renchérit Kristin Davis. « Avoir 55 ans peut être une période très riche dans la vie d’une femme », rappelle Cynthia Nixon.
La série s’inspire d’ailleurs de l’expérience des comédiennes. « Michael Patrick King [le showrunneur] emprunte toujours autant de nos propres de vie et transpose dans la série. » And Just Like that montre des personnages « épanouis dans leur vie » mais aussi d’autres « comme Miranda à un début de crise », résume Cynthia Nixon. « Cet âge dans votre vie peut être un moment où tout ce pour quoi vous avez travaillé dans votre vie est en train de se réaliser, mais aussi, comme pour Miranda, un moment où vous vous réveillez un jour et vous vous dites : "j’ai passé les trente dernières années sur cette voie-là, je ne veux pas y passer les 30 prochaines années" », explicite-t-elle.
Des héroïnes confrontées « à de nouveaux défis »
Carrie « participe à ce nouveau podcast sur le sexe », dans quelle mesure ce nouveau job va affecter sa relation avec Mr. Big (Chris Noth) ? Toujours mariée à Steve Brady (David Eigenberg), après vingt ans dans le droit des affaires, Miranda prépare un Master en Droits humains. Une reconversion liée « aux années Trump, à Black Lives Matter et aux manifestations autour de l’affaire George Floyd », selon Cynthia Nixon.
L’épouse de Harry Goldenblatt (Evan Handler), Charlotte, se concentre sur l’éducation de ses deux adolescentes, Lily, pianiste accomplie et Rose, garçon manqué, au grand dam de sa mère. « Elle est confrontée à de nouveaux défis. Le besoin de tout contrôler est un thème central de Charlotte. Etre parent signifie automatiquement que vous avez perdu un peu de contrôle parce qu’on ne peut pas contrôler ses enfants », analyse Kristin Davis.
Une série d’origine avec « deux défauts majeurs »
On a souvent critiqué Sex and the City pour la bulle très blanche dans laquelle évoluent ses personnages. « J’ai toujours été très fière de notre série, mais j’ai toujours pensé qu’elle avait deux défauts majeurs. L’un était l’incroyable manque de diversité et l’autre était de considérer New York comme s’il n’y avait que des gens riches qui y vivaient », abonde Cynthia Nixon.
« Nous avons beaucoup de nouvelles amies, c’est l’une des grandes nouveautés », annonce Kristin Davis. Si And Just Like That n’évolue pas en matière de diversité sociale, ce nouveau chapitre corrige ainsi le tir avec quatre nouveaux personnages non-blancs : Che Diaz (Sara Ramirez de Grey’s Anatomy), la boss d’origine mexicaine, queer et non binaire de Carrie, Seema Patel (Sarita Choudhury de Homeland), une puissante agente immobilière, Lisa Todd Wexley (Nicole Ari Parker d’Empire), une mère d’élève que Charlotte veut impressionner, et Dr Nya Wallace (Karen Pittman de The Morning Show), la brillante professeure de droit de Miranda.
« Elles vont beaucoup apporter dans nos vies et changer nos perspectives », se félicite Kristin Davis. « Nous étions un quatuor, il ne reste plus que trois des quatre personnages d’origine… Mais je ne pense plus à nous comme un trio, mais comme un septuor », raconte Cynthia Nixon. Dans And Just Like That, le trio d’origine Sex and the City intègre ainsi les problématiques autour des luttes LGBT+, féministes et antiracistes… Hélas, plus souvent avec des gros sabots qu’avec la délicatesse d’une paire de Manolo Blahnik !