OSELa série « Sex/Life » fait-elle parler d’elle pour de bonnes raisons ?

« Sex/Life » : La dernière série à succès, et érotique, de Netflix est-elle un bon coup ?

OSESortie le 25 juin dernier sur Netflix, « Sex/Life » est numéro 2 au classement français et numéro 4 au classement américain des contenus les plus visionnés sur la plateforme américaine
Capucine Olinger

Capucine Olinger

A moins d’être sourd, vous en avez sans doute déjà entendu parler. Sex/Life, disponible depuis fin juin, est une série « érotique », ou de moins classée comme tel par Netflix, adaptée du roman 44 Chapters About 4 Men de B.B. Easton.

Le pitch ? Billie (Sarah Shahi), mère au foyer de deux enfants en bas âge, n’est plus du tout satisfaite sexuellement par son mari Cooper (Mike Vogel). Elle remet en question ses choix de vie et son mariage lorsqu’elle repense à Brad (Adam Demos), ex avec qui elle a eu une relation toxique mais extrêmement intense sexuellement. Billie se retrouve coincée entre le souvenir de sa jeunesse délurée, très festive du titre et de sa relation avec Brad qui essaye de retenter sa chance (le « sex »), et sa vie parfaitement rangée dans une grande maison du Connecticut avec Cooper, l’homme idéal « dont toutes les femmes rêvent » (le « life » donc).

Pour le sexe on repassera

Teasé par une polémiquette sur un full frontal (une scène avec un corps nu filmé de face) pour laquelle l’acteur concerné (Adam Demos) a nié avoir fait appel à une doublure, Sex/Life déçoit sur ce plan. En ce qui concerne le sexe et l’aspect érotique, on reconnaît ainsi vite la touche Netflix : les scènes sont finalement répétitives et brèves, pour presque totalement disparaître vers la fin de la série. Les deux acteurs masculins principaux tombent dans les clichés : beaux et musclés selon les canons de beauté américains, riches et successful.

On nous promet une série érotique et charnelle, on finit dans le mélodrama d’un triangle amoureux interminable.

Un scénario plus profond qu’il n’en paraît

Le début de la série est pourtant intéressant et soulève des questions plus profondes qui font des scènes de sexes autre chose que de simples accessoires pour scénaristes paresseux. En effet, la série met au centre de son intrigue la question du désir et le plaisir féminins, ce qui reste encore rare à l’écran. Billie et Sasha (sa meilleure amie) sont deux femmes intelligentes, brillantes et libres, qui assument pleinement leur sexualité et leur libido, tout en sachant poser des limites.

C’est ainsi que Billie en arrive à s’ennuyer dans une vie en apparence parfaite, et censée la combler : ce n’est, selon elle, pas parce qu’on devient mère qu’on n’a plus de désirs ni d’envies. Son gentil mari ne la perçoit d’ailleurs plus comme une femme sensuelle, mais seulement comme la mère de ses enfants. Et c’est bien là le cœur du problème selon Billie, psychologue de métier, qui en vient à se poser deux questions, et qui justifieront la fin de la saison, laissant les spectateurs mitigés : sa vie rangée est-elle réellement ce dont elle rêve, ce dont les femmes rêvent ? Le sexe peut-il être secondaire dans un couple ?

Un public tout de même comblé

En bref, du sexe, de beaux acteurs, un triangle amoureux sulfureux, des tourments psychologiques et des rebondissements : il n’en faut pas plus aux spectateurs, qui attendent déjà une saison 2, ce qui n’a pas encore été confirmé. Une semaine après sa mise en ligne Sex/Life est numéro 2 au classement français et numéro 4 au classement américain des contenus les plus visionnés sur la plateforme américaine.