INTERVIEWLe casting de «La Casa de Papel» 3 promet «un coup encore plus grand»

«La Casa de Papel»: «Un coup encore plus grand», «un vent d’air frais.... Le casting lève le voile sur la saison 3

INTERVIEWDe Rome à Paris, 20 Minutes a tiré les vers du nez d’Ursula Corbero, d’Álvaro Morte, ou encore de Jaime Lorente, bref du casting de La Casa de Papel pour savoir ce que nous réserve cette saison 3

Propos recueillis par undefined

L'essentiel

  • La saison 3 de « La Casa de Papel » revient ce vendredi sur Netflix.
  • La bande de braqueurs prépare un hold-up encore plus gros pour sauver l’un des leurs, capturé.
  • « 20 Minutes » a rencontré une grande partie de l'équipe à Rome et à Paris.

Un vrai phénomène ! La série espagnole La Casa de Papel est le programme non-anglophone le plus regardé dans le monde sur Netflix. C’est peu dire que la troisième saison, qui sera disponible ce vendredi sur Netflix, est attendue par les fans ! Deux ans après s’être enfui avec les milliards d’euros de la Maison royale de la Monnaie d’Espagne, le Professeur reçoit un appel : Rio a été capturé. Le seul moyen de le sauver, c’est de réunir Tokyo ( Ursula Corbero), Nairobi (Alba Flores), Helsinski (Darko Peric) et Denver (Jaime Lorente) pour commettre un hold-up, encore plus énorme que le premier. Pour réaliser leur plan, la bande va accueillir quatre nouveaux membres : Marseille (Luka Peros), Bogota (Hovik Keuchkerian) et Palerme (Rodrigo de la Serna) et Lisbonne (Itziar Ituño). 20 Minutes a rencontré le casting du phénomène créé par Álex Pina à Rome lorsque la saison 3 a été officialisée et à Paris juste avant qu’ils ne braquent la Monnaie de Paris pour l’avant-première.

Comment avez-vous géré votre notoriété mondiale après le phénoménal succès sur Netflix ?

Álvaro Morte (dit « le Professeur »). Ça a été fou ! Vous recevez des messages sur Instagram et sur Twitter de gens de partout dans le monde qui disent qu’ils aiment votre travail. C’est très étrange ! En Espagne, on peut se promener dans la rue tranquillement parce que les Espagnols nous ont vus dans d’autres choses avant La Casa de Papel, ailleurs, c’est différent.

Ursula Corbero (Tokyo). Oui, dans les autres pays, c’est différent.

Álvaro Morte (dit « le Professeur »). A Rome, par exemple, on se promenait dans les rues et les gens criaient en nous voyant. C’est fou, mais très agréable parce que ce sont des messages d’amour. Nous avons essayé de faire de notre mieux pour cette série et quand on fait ses efforts, avoir de tels retours, c’est très sympa !

Ursula Corbero (Tokyo). Tellement agréable !

Comment avez-vous réagi quand vous avez appris qu’il y aurait une saison 3 ?

Jaime Lorente (Denver). Avec beaucoup d’émotion et de joie !

Ursula Corbero (Tokyo). Moi, j’ai pleuré ! C’était tellement merveilleux. Quand on a fini les deux premières saisons, j’étais vraiment triste. On avait travaillé ensemble quotidiennement et intensément pendant huit mois, c’était dur mais en même temps, il y avait tellement d’amour, de confiance… Je me suis sentie bénie d’avoir de tels partenaires. J’ai besoin de ça pour pouvoir me donner à 100 %. Ils m’ont donné tout ce dont j’avais besoin. Quand mon agent m’a appelée pour me dire qu’il aurait une saison 3, j’ai dit : « Vous êtes sérieux ? ». « Oui », a-t-il répondu. J’ai dit : « Oh, mon Dieu, je suis tellement contente ! Je ne peux plus parler, je vous rappelle ». C’était une super nouvelle !

Álvaro Morte (dit « le Professeur »). J’étais dans un train entre Madrid et Barcelone pour me rendre sur le tournage d’un film. Álex Pina, le créateur de la série, m’a appelé. Je captais mal et j’entendais un mot sur deux. Je ne pouvais parler à personne dans ce train et c’était dur de cacher mon enthousiasme !

Enrique Arce (Arturo). Quand j’ai reçu le coup de fil m’annonçant la nouvelle, le téléphone m’est tombé des mains ! J’étais ravi pour toute l’équipe. J’étais aussi surpris de savoir que j’allais être de la partie alors que je pensais que mon personnage allait disparaître. Ce fut un double bonheur !

Avez-vous ressenti de la pression après le succès des saisons 1 et 2 ?

Jaime Lorente (Denver). J’avais peur qu’on fasse du copié-collé mais en moins bien.

Enrique Arce (Arturo). Entre le coup de fil et le début du tournage, je me suis dit : « L’intrigue est bouclée, c’est impossible de faire une nouvelle saison, on va se planter ». On a beaucoup de responsabilités et de pression avec toute cette attente du public qui veut quelque chose d’encore mieux. Mais dès le premier jour du tournage, la peur s’est envolée.

Esther Acebo (Monica). Je me suis dit aussi : « Mais comment on va faire ? C’était parfait, c’était une intrigue bouclée ». Cela m’a donné le vertige. Mais les scénaristes ont su nous conquérir. Quand j’ai découvert le script, ça fonctionnait vraiment bien et je me suis dit : « Putain, ils sont vraiment géniaux ces mecs ! »

Ursula Corbero (Tokyo). J’ai pensé que c’était l’occasion de satisfaire ce désir qu’on avait de faire une grosse production, une sorte d'« after » de ce braquage parfait, avec cette fois-ci tous les moyens pour arriver à leur fin.

Comment se sont passées les retrouvailles et l’intégration des nouveaux dans la bande ?

Jaime Lorente (Denver). Tout le tournage a été très fort émotionnellement.

Esther Acebo (Monica). Pour qu’un groupe fonctionne bien, il faut généralement faire des efforts. Avec l’intégration des nouveaux personnages, c’était même encore mieux qu’avant. Pour qu’une famille fonctionne, il faut qu’il y ait un objectif commun. On a tous cru en une saison 3 absolument incroyable, c’est ce qu’on voulait. Nos personnages sont aussi très unis parce qu’ils veulent tous la même chose. Palermo, Marseille et Bogota sont interprétés par trois excellents acteurs, mais aussi des super collègues, cela a rendu la tâche facile. On s’amuse encore plus avec l’équipe telle qu’elle est aujourd’hui, cela a introduit un vent d’air frais.

Où en sont vos personnages en ce début de saison ?

Enrique Arce (Arturo). La saison 3 se déroule deux ans après la saison 2. Arturo est arrivé au sommet et est considéré comme un héros. Dans la quatrième saison, mais je n’en dirai pas plus, il redevient un peu plus l’Arturo du début de la série.

Ursula Corbero (Tokyo). Tokyo a vécu deux années idylliques sur une île déserte avec Rio. Elle est heureuse, amoureuse et a eu le temps de se poser et de mûrir. Malgré tout, elle est toujours addict aux émotions fortes, c’est une bombe à retardement, et il fallait qu’elle éclate.

Esther Acebo (Monica). Mon nom est désormais Stockholm, et plus Monica ! Deux ans après avoir pris cette décision majeure qui a changé sa vie, elle est très heureuse, se sent libre, bien que fugitive. Mais quand retentit l’appel du Professeur, cela soulève énormément de conflits moraux en elle.

Jaime Lorente (Denver). En deux ans, j’ai évolué dans la vie réelle, et mon personnage a suivi.

Stockholm a accouché. Denver et Arturo sont devenus un père adoptant et un père biologique… Comment avez-vous abordé cette nouvelle dimension de vos personnages ?

Jaime Lorente (Denver). Denver est candide, il fait de son mieux avec tout l’amour dont il est capable, un peu maladroitement. Hélas, il n’est pas vraiment quelqu’un qui sait gérer ses émotions et il en paye le prix.

Esther Acebo (Monica). Je suis ravie de défendre cette idée d’une femme à la fois braqueuse, c’est son boulot, et maman. Chacun dans le couple va affronter cette nouvelle situation avec sa propre logique et aussi avec beaucoup d’amour.

Enrique Arce (Arturo). Je n’ai pas d’enfant et j’ai été moi-même adopté. La question de l’enfant biologique par rapport à l’enfant adopté est un conflit que j’ai vécu jeune. Concernant Arturo, je dois défendre le père biologique qu’il est devenu. Personnellement, je pense que quelquefois le père adoptant peut être meilleur que le père biologique.

Le Professeur estime faire partie de la « Résistance », cette troisième saison vous semble-t-elle plus engagée que les deux premières ?

Ursula Corbero (Tokyo). On a affaire à une bande de survivants. Toute leur philosophie tourne autour du coup fait au système, mais c’est le besoin qui guide leurs actions. La troisième saison est beaucoup plus basée sur l’émotion. La bande est prête à dépenser des sommes colossales pour redonner un coup plus grand au système.

Enrique Arce (Arturo). Tout est surdimensionné dans ces nouvelles saisons. Le braquage comme la production, est plus énorme. La série aborde aussi une dimension sociale, politique et culturelle complètement différente. C’est une attente de la société actuelle : les aventures du Professeur et de son équipe incarnent cette révolution, ce qui va permettre aux gens dans leur canapé de se dire qu’ils vont pouvoir résister à ce système et le combattre.

On sent que la production a vu les choses en grand, les scènes d’action sont très nombreuses…

Jaime Lorente (Denver). Oui, il y a des épisodes très physiques. Ce n’est pas évident.

Enrique Arce (Arturo). Les scènes d’action sont très exigeantes au point qu’on s’est parfois fait mal, au point de ne plus pouvoir bouger pendant une semaine. Et on a eu parfois des moments difficiles ensemble à cause de cela.

Esther Acebo (Monica). C’est absolument indispensable d’avoir une condition physique adéquate. Sur le tournage, on est très fatigués et on nous demande un niveau d’énergie et une intensité considérables, si on n’est pas préparés, on risque des lésions et des problèmes graves, donc, c’est mieux.

Ursula Corbero (Tokyo). Pour Tokyo, j’ai dû beaucoup m’entraîner. Dans le premier épisode, les spectateurs vont découvrir une véritable Lara Croft. Les deux premières saisons nous ont pris un peu à l’improviste sur le plan physique, on n’était pas préparé. Pour cette troisième saison, on n’a pas été pris au dépourvu. J’ai suivi un entraînement intensif pendant trois ou quatre mois pour être au top de ma forme.