OH MON GOT«Game of Thrones» a fait de moi un homme meilleur grâce à Jon et «Durlieu»

«Game of Thrones», l'épisode qui a changé ma vie: «Durlieu» a fait de moi un homme meilleur, comme Jon

OH MON GOTOn a (presque) tous un épisode de la saga qui a bouleversé notre existence. La rédaction de « 20 Minutes » témoigne
Benjamin Chapon

Benjamin Chapon

L'essentiel

  • «Game of Thrones » s’achève avec une saison 8 très attendue par des centaines de millions de fans.
  • La série a eu un retentissement mondial mais aussi des impacts pour chaque spectateur.
  • Les journalistes de « 20 Minutes » racontent quel épisode a bouleversé leur vie, et pourquoi. Aujourd'hui, on vous parle de «Durlieu».

«Je me souviens, c’était un lundi, il y avait cet épisode de Game of Thrones… » Combien de souvenirs sont rattachés à un moment précis de la saga de HBO ? Multipliez les centaines de millions de fans par les 67 (bientôt 73) épisodes de la série et vous aurez une vague idée.

Phénomène culturel à l’impact mondial, Game of Thrones a aussi eu des répercussions sur les vies de chaque fan. Durant la diffusion de la saison 8 de la série, la rédaction de 20 Minutes se livre. Chaque jour, l’un(e) d’entre nous raconte comment un épisode a changé sa vie.

Aujourd’hui, je vous raconte comment Durlieu m’a fait comprendre que je devais devenir un homme meilleur.

C’était un jour du joli mois de mai 2015. Il faisait chaud, on s’était dit « Allez zou, on va à Arcachon quelques jours ». Le plan parfait. Sauf que… La saison 5 de Game of Thrones battait son plein. Et le mardi matin était disponible l’épisode 8, Durlieu. Très attendu. Mais pour le voir, il faudrait attendre un retour à Paris, parce que sur le Bassin, la 4G ne passe pas. Du moins pas quand les hordes de Bordelais et Parisiens débarquent en masse, façon Marcheurs blancs. Et dans la maison de vacances, on ne peut compter que sur le wifi des voisins, pour consulter l’heure des marées, mais c’est à peu près tout.

Il fallait donc se résoudre à attendre. C’est pas grave, on ne va pas en mourir. Quelques jours de patience, rien de plus.

Mais j’ai craqué, oui, j’ai craqué.

Un après-midi, accablé de chaleur, alors que les enfants font la sieste (les parents savent combien ces instants sont précieux), j’ai ouvert Twitter. Bien sûr, pas fou, j’ai caché les mots-dièse se rapportant à la série. Mais cela ne m’a pas protégé des tweets avec des emojis crâne et des emojis flamme entourant avec excès d’enthousiasme les noms de certains héros de la série. Ma curiosité était piquée, salement.

J’ai donc commencé à regarder l’épisode, sur mon téléphone, assis sur une chaise branlante qu’il ne fallait pas faire grincer pour ne pas réveiller la maisonnée, et avec un wifi asthmatique. Bien sûr, les images étaient pixélisées, freezaient régulièrement, le son était robotisé, il y avait des coupures de plusieurs secondes toutes les trois minutes. Je suis pourtant allé au bout de l’épreuve, zappant le goûter des gosses et les envoyant jouer dans le jardin en plein soleil (sans chapeau… Détestez-moi). Il faut dire que l’épisode était particulièrement prenant. C’est la rencontre entre Daenerys et Tyrion. C’est Cersei qui croupit dans son cachot. C’est Arya qui devient une assassin à Braavos. Mais surtout, c’est Durlieu. Lors d’une expédition, Jon Snow et quelques Sauvageons s’en vont sauver les habitants de ce village coincé au nord du Mur, et menacé par l’avancée des Marcheurs blancs.

J’ai tout gâché

La bataille est épique, mémorable. Sans aucun doute l’une des plus belles de la série. Et surtout, il y a cette image de fin. Jon prend la fuite et, sur la rive de Durlieu, le Roi de la nuit, en levant les bras, transforme tous les cadavres de la bataille en soldats morts-vivants pour son armée. Jon est pétrifié.

Regarder cet épisode dans des conditions aussi pitoyables était une trahison impardonnable pour le fan de Game of Thrones que je suis. Par mon impatience, j’ai tout gâché. La vie n’est pas rose tous les jours pour les fans de cette série. Il faut savoir à la fois fuir les spoilers, et trouver le moment opportun pour regarder les épisodes. Or, la vie étant ce qu’elle est, on ne peut pas toujours dire « pouce on arrête tout, c’est lundi, c’est GoT ».

Cette douloureuse expérience m’a servi de leçon. J’en ai tiré plusieurs enseignements : l’addiction à Game of Thrones doit être contrôlée pour être mieux savourée, les grands écrans ne servent pas qu’à regarder le foot, un excès de soleil rend les enfants ronchons, la 4G passe mieux en Novembre à Arcachon… Bref, tout comme l’horreur de Durlieu a transformé Jon Snow en leader charismatique et visionnaire, cet épisode a fait de moi un homme meilleur.