«Game Of Thrones»: «Daenerys m'a fait passer de l'enfance à l'âge adulte», confie Emilia Clarke
INTERVIEW•« 20 Minutes » a tiré les vers du nez d’Emilia Clarke pour savoir ce que nous réserve la saison 8 de « Game of Thrones », attendue le 15 avril sur OCS…Anne Demoulin
L'essentiel
- Emilia Clarke interprète Daenerys Targaryen depuis qu'elle a 22 ans.
- Son expérience dans Game of Thrones et le parcours de son personnage l’ont nourri en tant que femme et actrice.
- Emilia Clarke a vécu avec émotion la fin du tournage et la découverte du destin de Daenerys dans cette ultime saison.
Elle est devenue une icône. A 22 ans, Emilia Clarke était quasiment inconnue quand elle a été choisie pour incarner Daenerys (Dany pour les intimes), la jeune et naïve sœur de Viserys Targaryen, dans la première saison de Game Of Thrones. Dix ans plus tard, l’actrice britannique est devenue une star internationale, en même temps que son personnage devenait Daenerys du Typhon de la Maison Targaryen, première du nom, Khaleesi de la Grande mer herbeuse, mère des Dragons, l’Imbrûlée, Mhysa, Reine de Meereen… Bref, la représentation ultime de la femme de pouvoir dans les séries contemporaines.
Alors que la dernière saison de Game Of Thrones est attendue le 15 avril sur OCS, 20 Minutes et quelques journalistes triés sur le volet ont essayé de tirer les vers du nez d’Emilia Clarke lors d’une table ronde organisée en février, à Londres, par HBO.
En tant qu’actrice comment avez-vous vécu le périple de Daenerys ?
Le périple de Daenerys est le plus grand cadeau qu’un acteur puisse recevoir parce qu’il vous donne l’occasion d’exercer toutes vos capacités et d’utiliser le moindre muscle de votre corps. J’ai vécu tout ce qu’elle a traversé. Daenerys m’a changée en tant que femme. Dieu seul sait ce que je serais sans elle. En débutant la série, je n’avais aucune idée de ce dans quoi je m’embarquais. Je m’en rends compte maintenant. Je n’avais aucune idée de quoi que ce soit d’ailleurs, que ce soit concernant le jeu, l’industrie, la télévision, la société, la politique, rien ! J’avais 22 ans.
Que vous a appris Daenerys ?
A me dépasser ! De nombreuses scènes de Daenerys consistent à prononcer de grands discours devant une foule. Concrètement, en tant qu’Emilia, j’ai dû me lever et parler devant 300 figurants dans une langue qui n’existe pas. Cela demande beaucoup de force et de, comment dirais-je, « cojones ».
Daenerys est aussi devenue une sorte de modèle pour certaines femmes politiques…
La série parle de pouvoir et met les femmes au pouvoir. Je trouve que c’est assez unique. Il y a une vraie résonance pour les femmes qui sont en position de pouvoir dans notre société.
Au début de « Games of Thrones », vous disiez apprécier le fait que personne ne vous reconnaissait sans votre perruque…
Oui ! J’aime pouvoir aller chez le boucher, être comme tout le monde. J’aime les interactions humaines, j’y tiens beaucoup. Quand on vous regarde autrement, cela peut être difficile et devenir une source d’anxiété. Aujourd’hui, on me reconnaît c’est certain, mais je sais comment mener ma vie et gérer ça. Je pense qu’on peut vivre sa vie ainsi, sans tout l’attirail des paparazzis.
Quel est le truc le plus dingue qui vous soit arrivé grâce à « Game of Thrones » ?
Il y en a eu tellement… J’ai du mal à penser à un truc en particulier. Ah, si ! Il y a eu ce truc avec Brad Pitt qui m’est arrivé lors d’une vente aux enchères. [L’acteur avait proposé 120.000 dollars à une vente de charité pour passer une soirée avec elle]. C’était un peu comme si je vivais le rêve de mes 12 ans (rires).
Comment avez-vous réagi en lisant le script de cette ultime saison ?
On m’a envoyé d’un coup tous les épisodes. J’ai tout lu d’une traite. Et puis j’ai quitté ma maison et j’ai erré pendant trois heures dans Londres, sans but, en me posant tout un tas de questions. Tellement de choses vont arriver. Cette saison est épique ! La fin de cette série est très émouvante, vraiment. Dire au revoir à Daenerys, c’est dire adieu à dix ans de Games of Thrones, à des moments très importants. C’est la chose la plus déterminante qui soit arrivée dans ma vie. Daenerys m’a fait passer de l’enfance à l’âge adulte. Il y a eu un peu de magie dans tout ça.
« « Il y aura des gens déçus ou contrariés par la fin de la série. Mais on ne peut plus faire marche arrière. » »
Où en est Daenerys en ce début de saison ?
Un peu comme les autres personnages, sur de la glace, dans une situation précaire, au bord du précipice.
Parlez-nous de sa relation avec Jon Snow ?
Dany et Jon sont incroyablement similaires. Beaucoup de choses les lient. Je pense que Jon fait ressortir en Daenerys une honnêteté qu’elle n’a jamais connue. C’est une relation très intéressante. Et leur lien de parenté va soulever des questions incroyablement importantes !
Avez-vous peur de décevoir les fans ?
Toujours ! Parce que ce sont les fans qui ont fait de la série ce qu’elle est. On veut faire plaisir à tout le monde. Comme avec n’importe quel final d’une série, il y aura des gens déçus ou contrariés, mais on ne peut plus faire marche arrière.
Lisez-vous les commentaires et les théories sur « Game of Thrones » en ligne ?
Non, pas du tout, mais j’en entends parler ! Je ne lis pas les commentaires sur la série. Rien, absolument rien du tout. Je ne trouve pas ça utile pour ma santé mentale !
Auriez-vous voulu que la série dure plus longtemps ?
J’aime les séries qui s’arrêtent au moment où le spectateur est encore en demande ou s’attend à en avoir plus. Notamment, parce que le spectateur est engagé dans l’intrigue comme au début de la série. Et je pense que si une série dure trop longtemps, cela ne rend pas service aux personnages et à l’écriture.
Quels personnages aimeriez-vous revoir dans les spin-off ?
C’est difficile de répondre. Mais si les dragons reviennent, je ne manquerais ça pour rien au monde !