INTERVIEW«J’espère que "Balthazar" plaira aux flics», confie Hélène de Fougerolles

«Balthazar»: «Quand on voit débarquer Tomer Sisley, on dirait une panthère», confie Hélène de Fougerolles

INTERVIEWHélène de Fougerolles fait équipe avec Tomer Sisley dans « Balthazar », la nouvelle série policière de TF1 diffusée ce jeudi à 21h…
Anne Demoulin

Propos recueillis par Anne Demoulin

L'essentiel

  • Balthazar est une série policière en 6x52 minutes diffusée ce jeudi à 21h sur TF1.
  • Hélène de Fougerolles fait équipe dans cette fiction avec Tomer Sisley, il joue Raphaël, un médecin légiste surdoué et arrogant, elle joue Hélène, une commande de police assez rigide.
  • Dans l’intimité, il se remet difficilement de la mort de sa femme, elle est une mère de famille débordée.
  • L’actrice revient sur ce nouveau tandem de flics, qui fait le sel de cette fiction.

Un charmant duo ! Dans Balthazar, série policière en 6x52 minutes diffusée ce jeudi à 21h sur TF1 et déjà renouvelée pour une saison 2, Tomer Sisley campe un médecin légiste surdoué un brin arrogant, capable de « faire parler les morts », et de résoudre les enquêtes les plus complexes en deux coups d’œil à la scène du crime et une autopsie. Brûlant la vie par les deux bouts depuis la mort tragique de sa femme, lorsqu’il ne parle pas aux fantômes, l’indomptable Raphaël Balthazar passe son temps à exaspérer sa nouvelle équipière, la caractérielle commandante de police, Hélène Bach, incarnée par Hélène de Fougerolles. Rien de neuf sous le scalpel, et pourtant, on se laisse séduire par le duo formé par ce faux séducteur hanté par sa femme et cette mère de famille débordée. Hélène de Fougerolles, que 20 Minutes a rencontré au dernier Festival de fiction TV de La Rochelle, revient sur ce nouveau tandem de flics.

En quoi Balthazar diffère-t-elle des autres séries policières ?

Je ne connais pas forcément toutes les autres séries policières, mais ce qui est intéressant dans notre duo, c’est qu’il ne s’agit pas seulement d’un flic et d’un médecin légiste qui arrivent à résoudre des enquêtes, c’est avant tout un combat entre un chien et un chat qui se tournent autour et ont deux façons d’être tout à fait différentes. Il y a de nombreuses sous-couches dans cette série. Il faut résoudre des enquêtes, mais il y a aussi les histoires personnelles. La disparition de l’épouse de Balthazar sera un peu le fil rouge de la série, on va voir qu’avec mon mari, ça ne va pas fort, et que c’est aussi complexe avec mes adolescents.

Comment décririez-vous Hélène Bach, votre personnage ?

Elle est passionnée par son métier. Peut-être d’ailleurs un peu trop par rapport à sa vie de famille. Mais son mari est assez présent pour leurs enfants. Hélène ne les gère pas du tout, elle est complètement débordée par son rôle de mère de deux adolescents. Elle a beaucoup d’empathie pour ceux qu’elle rencontre, même pour les coupables. Et cela m’arrange parce que je suis comme ça dans la réalité et je crois que cela se ressent dans l’interprétation de mon personnage.

La force de la série, c’est ce duo que vous formez avec Tomer Sisley. Comment s’est passée cette collaboration ?

Tomer était déjà choisi par la production lorsque j’ai passé les essais. Je pense qu’ils recherchaient quelqu’un à son opposé, pas une flic rentre-dedans avec un mental d’acier, mais quelqu’un de sensible et vulnérable. Balthazar a cette force physique et mentale a priori, alors qu’il est vulnérable et moi, j’ai cette vulnérabilité évidente, mais aussi une grande force pour faire le métier que je fais. Nous sommes très différents dans la vie aussi. Il impose le respect, il a un vrai charisme. Moi, dans la vie, je m’excuse tout le temps. Il m’impressionne, quand on le voit, on dirait une panthère qui débarque. C’est déstabilisant. Mon personnage est d’ailleurs déstabilisé par Balthazar.

Beaucoup d’acteurs disent qu’en jouant un flic, on retrouve le plaisir presque enfantin de jouer aux flics et aux voleurs. Avez-vous eu le même sentiment ?

Oh oui ! Avoir un flingue en main, passer des menottes, c’est dingue ! C’est jubilatoire de pouvoir jouer des scènes d’action et d’enchaîner avec les interrogatoires, avec plus de psychologie.

Avez-vous rencontré des policiers pour préparer le rôle ?

De vrais policiers sont venus faire de la figuration et nous avons le temps de discuter avec eux. Ce métier est extraordinaire. C’est dommage qu’ils ont cette mauvaise image. Personnellement, je me sens sécurisée par leur présence et j’admire le fait qu’ils se mettent à la disposition du bien commun ou du mieux-être des autres. J’ai beaucoup de respect pour eux. Maintenant, quand je vais les croiser dans la rue, je vais leur crier : « Je suis de la maison ! » (rires) J’espère que la série leur plaira !

Et des médecins légistes ?

Oui, sur le tournage. C’est un métier très particulier. Ils ont un véritable détachement par rapport à la mort. Tomer a réellement assisté à une autopsie. Moi, je me suis contentée de tourner les scènes avec des caméras, des effets spéciaux et du maquillage.

Pourriez-vous assister à une vraie autopsie ?

Je ne sais pas comment je réagirais si je devais assister à une autopsie réelle. La seule personne que j’ai vue morte, c’était ma grand-mère et je n’aurais peut-être pas dû. Mais c’était quelqu’un que je connaissais et que j’aimais, l’approche est peut-être différente quand c’est un inconnu. Je n’en sais rien !

Dans la série, vous avez un look assez garçon manqué…

Au fil des épisodes, je me féminise ! Dans la vraie vie, je suis encore une fois assez comme mon personnage, j’aime mettre des pantalons et de gros pulls. Ce qui est assez bizarre, c’est de se voir vieillir à l’écran. Il y a quand même une sacrée différence entre ce que j’étais il y a 20 ans et maintenant. Je ne le remarque pas dans la vraie vie mais je m’en rends compte quand je me vois à l’écran. C’est assez spécial à gérer. Je comprends maintenant ces actrices qui ont recours aux injections, c’est très difficile de se voir vieillir à l’écran.

Partante pour la saison 2 ?

Si ça ne tenait qu’à moi, on tournerait la semaine prochaine !