INTERVIEW«Tourner au siège de la CIA, c’était un rêve», confie John Krasinski

VIDEO. «Jack Ryan»: «Tourner au siège de la CIA, c’était un rêve qui devenait réalité», confie John Krasinski

INTERVIEWRencontre avec John Krasinski, qui incarne le célèbre agent de la CIA dans la série «Jack Ryan», disponible ce vendredi sur Amazon Prime Video…
Anne Demoulin

Propos recueillis par Anne Demoulin

L'essentiel

  • John Krasinski succède à Alec Baldwin, Harrison Ford, Ben Affleck et Chris Pine dans le rôle de l’agent de la CIA imaginé par Tom Clancy.
  • La série en huit épisodes est disponible ce vendredi sur Amazon Prime Video.
  • Cette nouvelle mouture, créée par Carlton Cuse, le créateur de Bates Motel et scénariste de Lost, et Graham Roland, scénariste de Lost et Fringe, s’attache à décrire les débuts du fameux espion, alors qu’il n’est qu’un jeune, mais brillant, analyste pour la CIA.
  • 20 Minutes a rencontré l’acteur américain sur le tournage de ce nouveau show.

Après Alec Baldwin, Harrison Ford, Ben Affleck et Chris Pine avant lui, John Krasinski, l’inoubliable Jim Halpert de The Office, endosse le costume du célèbre agent de la CIA issu des romans de Tom Clancy dans la série Jack Ryan, disponible ce vendredi sur Amazon Prime Video. Cette nouvelle mouture, créée par Carlton Cuse, le créateur de Bates Motel et scénariste de Lost, et Graham Roland, scénariste de Lost et Fringe, s’attache à décrire les débuts du fameux espion, alors qu’il n’est qu’un jeune, mais brillant, analyste pour la CIA. 20 Minutes a rencontré l’acteur sur le tournage parisien de cette superproduction tournée aux quatre coins du monde.

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Qu’est-ce qui vous a donné envie d’interpréter Jack Ryan ?

Plein de raisons ! Je suis un grand fan de Jack Ryan. J’ai lu les livres de Tom Clancy quand j’étais petit, et j’ai aussi vu les films. Pour moi, ce personnage fait partie de ma vie depuis très longtemps. Ce personnage est une vraie personne, un homme comme tout le monde, pas un superhéros avec des superpouvoirs ou un gars super-entraîné comme Jason Bourne. Jack Ryan est juste un type normal qui s’applique et veut faire la différence et je pense que c’est un grand message, surtout en ce moment.

Comment se passe le tournage ?

C’est énorme ! Je n’ai pas l’impression d’être sur un tournage pour la télévision, mais d’être sur celui d’un énorme film. C’est très excitant, parce que vous avez cette sorte de tension comme pour un film, mais que vous pouvez aller en profondeur dans votre personnage et prendre le temps de développer une histoire dans une forme longue. C’est aussi une des raisons qui m’ont fait signer pour ce reboot en forme de série : les livres sont si denses et riches et il y a beaucoup à dire sur ce personnage. Si vous regardez les 8 épisodes, vous allez voir ce personnage comme il est censé être dans le livre. Et pour moi, cela fait sens. Le tournage était palpitant, un mix très agréable entre des scènes où faire l’acteur et des scènes d’action. Avec des gens comme Wendell Pierce, c’est terriblement bon !

Quelle a été la partie la plus difficile du tournage ?

Probablement au Maroc. Le plateau était si coûteux avec tellement de décors différents. Il y avait deux réalisateurs qui tournaient deux épisodes en même temps ! C’était très ambitieux et c’est ce que j’aime. Il faisait très chaud et on faisait beaucoup de scènes d’action. La production et l’équipe ont été incroyables !

Qu’est-ce qui rend le personnage de Jack Ryan si unique ?

Cette idée d’un homme qui se tient debout pour défendre ce qu’il croit être juste et qui essaye de voir la vérité de la situation, sans surdramatiser. Il va traverser une crise morale, et la série permet de voir le cheminement d’un homme, qui vient de la CIA, qu’on n’a pas encore vu à l’écran.

Comment vous êtes-vous préparé pour le rôle ?

Quand j’ai fait 13 Hours de Michael Bay, je jouais un membre des forces spéciales et j’ai récolté pas mal d’informations sur la CIA. Ce qui m’a le plus aidé, c’est l’actuelle CIA. Ils nous ont invités à Langley, et comme je suis un vrai "nerd" sur ce genre de trucs, c’était un rêve qui devenait réalité. Quand on visite le siège de la CIA et qu’on parle à ces gens, on sent qu’on a franchi une ligne. Les gens vous racontent ce qu’ils peuvent tout en essayant de vous aider.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris là-bas ?

C’est qu’ils ne donnent pas l’impression de vous cacher des choses. Ils parlent assez ouvertement et quand vous touchez quelque chose dont ils ne peuvent pas parler, ils se contentent de s’arrêter de parler. C’est très drôle ! J’ai été très touché et honoré de la façon dont ils se sont ouverts à moi.

Pourquoi les gens devraient-ils regarder Jack Ryan ?

Je fais partie des gens qui pensent qu’on doit mériter le public. Et il y a tellement de contenus qu’on est désormais jugé selon son mérite. Avec la publicité, les gens regarderont mais pour que les téléspectateurs restent, il faut gagner leur confiance. J’espère qu’ils vont regarder pour les mêmes raisons qui font que je fais partie du show. C’est très divertissant, palpitant et assez réaliste. Et puis, si j’ai fait mon boulot correctement, vous allez vous attacher au personnage. Il traverse une crise morale et vous allez le suivre durant tout le processus. C’est ce qui me fait l’aimer : il n’est pas parfait et n’a pas toutes les réponses. Parfois, vous penserez qu’il les a et il va se planter, parfois l’inverse. Ce personnage est complexe et je suis très excité par l’idée d’une saison 2, s’il y en a une.

Avez-vous ressenti quelque chose de spécial en tournant ici à Paris, qui a été la cible de plusieurs attaques terroristes ?

Je n’avais jamais tourné à Paris avant. Paris fait partie des villes que j’aime le plus au monde et c’est une des villes les plus importantes au monde. Le monde est en train de changer et en être conscient est le plus grand changement. La dernière fois que je suis venu à Paris, il y a eu une attaque au couteau… Sur le tournage, il fallait respecter le lieu, et être prudent, comprendre que courir avec une arme factice dans la rue, pouvait poser problème. Ce que Paris a traversé et traverse concerne tout le monde, ce n’est pas que le problème de Paris. La partie qui se déroule en France est incroyablement bien menée et je suis très fier qu’on ait tourné à Paris !