Festival TV de Monte-Carlo: «C’est une époque géniale pour être une femme», estime le casting de «The Bold Type»
INTERVIEW•Katie Stevens, Aisha Dee, Meghann Fahy et Melora Hardin, les héroïnes de la série pop féministe « The Bold Type », dont la saison 2 vient de débarquer sur Amazon Prime Vidéo, étaient les invitées du Festival de télévision de Monte-Carlo…Propos recueillis par Anne Demoulin
L’été dernier, la série pop-féministe The Bold Type, a fait sensation. Alors que la saison 2 débute aux Etats-Unis sur Freeform et que les deux premiers épisodes sont d’ores et déjà disponibles en France sur Amazon Prime Vidéo, Katie Stevens (Jane Sloan), Aisha Dee (Kat Edison), Meghann Fahy (Sutton Brady) et Melora Hardin (Jacqueline Carlyle) sont les invitées de la 58e édition du Festival de Télévision de Monte-Carlo qui se tient dans la principauté monégasque jusqu’à mardi.
Qu’est ce que vous aimez le plus chez vos personnages respectifs ?
Aisha Dee - Son ouverture que ce soit en amour ou dans la vie professionnelle, elle est bien plus courageuse que moi !
Katie Stevens - J’aime le fait que Jane se batte pour obtenir ce qu’elle veut !
Melora Hardin - J’aime la grâce de Jacqueline et sa capacité à gérer autant de choses, c’est une leadeuse naturelle et intègre.
Meghann Fahy - J’aime la passion et la persévérance de Sutton. Elle vit ses rêves et c’est inspirant.
Et ce que vous aimez le moins chez elles ?
Aisha Dee - Toutes les femmes de la série sont imparfaites, et c’est pourquoi, on peut tellement s’identifier à elles. Kat est peut-être un peu trop impulsive.
Melora Hardin - Parfois, Jacqueline ne pense pas assez à elle.
Meghann Fahy - J’aimerais que Sutton soit heureuse dans une relation, elle le mérite !
Katie Stevens - Je n’aime pas le fait qu’elle ait quitté Scarlet !
La première saison abordait notamment l’agression sexuelle et le viol, à quoi va s’attaquer cette nouvelle saison ?
Melora Hardin - On va aborder plein de choses : le test BRCA de Jane qui s’est révélé positif en saison 1, les armes, les relations et défis au travail, le racisme, le body positivism… On va aussi développer ce que c’est d’être dans une relation avec quelqu’un du même sexe.
La première saison a reçu d’excellentes critiques, est-ce que cela met de la pression pour la saison 2 ?
Katie Stevens - Le fait d’avoir un tel accueil était palpitant. Cela nous a motivées !
Qu’est-ce vous aimez le plus dans le fait de tourner « The Bold Type » ?
Katie Stevens - Les robes ! (rires)
Melora Hardin - Faire une bonne série, c’est amusant ! Faire une série où vous aimez votre personnage et vos partenaires, c’est encore mieux ! Faire une série qui fait bouger les choses, c’est la cerise sur le gâteau ! Cette série répond aux préoccupations actuelles. Nous avons eu la chance d’avoir un timing parfait.
En tant que femme, est-ce la période idéale pour faire de la télé aujourd’hui ?
Melora Hardin - Je crois que qu’on vit une période géniale pour être une femme, pas juste pour faire de la télévision !
Aisha Dee - Les mentalités changent dans l’audiovisuel. On est enfin prêts à voir plus de diversité sur les écrans. J’ai envie de voir plus de gens différents : des femmes de couleur, des transgenres, etc.
Comment les jeunes femmes ont accueilli la série ?
Katie Stevens - Elles ont été merveilleuses ! C’est un véritable honneur d’avoir des jeunes femmes qui viennent nous parler et nous disent qu’elles trouvent nos personnages inspirants. Je trouve aussi que c’est génial que les hommes regardent et apprécient cette série, on a beaucoup de pères qui regardent la série avec leurs filles.
Melora Hardin - De nombreuses femmes viennent me voir pour me dire qu’elles veulent être une boss comme Jacqueline. C’est excitant de voir comment cette femme de pouvoir, cette mentor intègre et pleine de grâce, parle aux gens et les inspire.
Katie Stevens - On a aussi des journalistes qui apprécient la façon dont le métier est représenté.
Justement, ce métier vous aurait-il tenté ?
Katie Stevens - Non, cela semble tellement dur ! J’ai du respect pour ce métier parce que j’imagine à quel point cela doit être difficile de respecter les deadlines et d’écrire aussi vite.
Melora Hardin - J’ai toujours aimé écrire. J’écris des chansons et des poèmes. J’aime les journaux mais je ne sais pas si j’aurai pu exercer ce métier.
Aisha Dee - Moi, j’ai déjà du mal à écrire un tweet ! (rires)
Pensez-vous que la presse féminine peut participer à l’émancipation des femmes ?
Melora Hardin - Oui, les médias sont devenus plus inclusifs.
Aisha Dee - Les médias sont le reflet du monde. J’ai lu récemment un article intitulé « Les 21 façons de se donner de l’amour », ils proposaient par exemple de se donner un rendez-vous à soi-même, c’est incroyable… On aurait jamais vu ça avant !
Et vous, Meghann, auriez-vous aimé être styliste comme Sutton ?
Meghann Fahy - J’ai du mal à comprendre la mode ! Je pense qu’il faut un cerveau câblé d’une certaine façon pour pouvoir savoir associer correctement les vêtements et le voir comme un art ou encore choper une chemise qu’un autre aurait jetée à la poubelle et en faire quelque chose de beau. C’est probablement la plus grande différence entre Sutton et moi. J’ai appris beaucoup sur le tournage mais je ne crois pas être capable de devenir une vraie fashionista !