INTERVIEWAprès Dexter, Michael C. Hall «content de jouer un mec normal» dans «Safe»

Michael C. Hall de retour dans «Safe» sur C8: «Après Dexter, ça fait du bien de jouer un mec "normal"»

INTERVIEWActeur des séries cultes «Six Feet Under» et «Dexter», Michel C. Hall est de retour à la télévision dans «Safe», l'occasion d'évoquer sa carrière et ses rôles...
Cinq ans après «Dexter», Michael C. Hall est de retour à la télévision avec «Safe», la nouvelle série de Harlan Coben
Cinq ans après «Dexter», Michael C. Hall est de retour à la télévision avec «Safe», la nouvelle série de Harlan Coben - Red Production Company
Vincent Jule

Propos recueillis par Vincent Jule

Pour son retour à la télévision et à la série, Michael C. Hall, alias Dexter, quitte le soleil de Miami pour le ciel gris de Manchester, mais garde ses chemisettes, sa marque de fabrique. Il interprète Tom, un veuf et père de deux filles, dont l’aînée disparaît mystérieusement dans Safe, la nouvelle série de Harlan Coben diffusée à partir de mardi soir sur C8. L’acteur américain était à CanneSéries pour présenter sa nouvelle série, et est revenu pour 20 Minutes sur ses rôles iconiques dans Six Feet Under et Dexter.

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Dexter, c’est fini ou pas ? Car il y a toujours cette rumeur de suite.

Je ne peux pas vous dire. Non pas que j’aie signé un accord de non-divulgation avec mon sang, mais si la possibilité existe bel et bien, il n’y a pas de plan dans l’immédiat. En fait, j’ai appris qu’il ne fallait jamais dire jamais. Donc peut-être un jour. D’ailleurs, si vous avez une bonne idée pour justifier son retour, je suis preneur. Moi, je ne sais pas.

A la fin de Six Feet Under, vous aviez dit qu’on ne vous reverrait pas de sitôt dans une série au long cours, et vous avez enchaîné avec huit saisons de Dexter. Safe est une mini-série, c’est un choix réfléchi ?

Je suis a priori moins enclin à interpréter un personnage sur le long terme, sur plusieurs années. Mais l’industrie télévisuelle réserve toujours des surprises. Après Six Feet Under, j’étais sûr de moi, mais je n’avais pas encore lu le script de Dexter, connu cet antihéros. En revanche, j’avoue que le fait que Safe ne fasse que huit épisodes m’a séduit, je savais où mon personnage allait, où sa trajectoire se terminait. Quand tu pars à l’aveugle, tu ne sais pas à quoi t’attendre. Qui aurait imaginé que Dexter deviendrait un mari, un père… C’est à la fois excitant, et risqué.

On ne verra donc jamais Michael C. Hall dans une série de network, genre un NCIS : Los Angeles, Nouvelle Orléans ou Chicago ?

Voilà une bonne idée pour la série dérivée de Dexter ! Il rejoint l’équipe des Experts : Chicago. Et je ne parle pas de moi, l’acteur, mais de Dexter, le personnage. Non, ce serait vraiment bizarre. (rires) Plus sérieusement, tourner douze épisodes par saison, comme sur Six Feet Under ou Dexter, c’est déjà beaucoup, donc je ne m’imagine pas faire le double. Ce n’est pas que ce je veux.



Qu’est-ce qui vous a intéressé en premier dans Safe ? Le personnage, le genre, le mystère ?

J’ai été d’abord frappé par la qualité du scénario du premier épisode, et en fait par le mélange des genres de la série, entre le thriller, le drame familial et l’étude de mœurs. Le tout parfaitement équilibré. Et après Dexter, j’étais content de jouer un mec « normal ». (rires) Tom est victime d’événements bizarres, il n’en est pas la cause. Ça me change.

Comment décririez-vous le travail de Harlan Coben à la télévision, lui qui vient de la littérature ?

Bien qu’il soit déjà accompli, qu’il ait connu le succès, il reste nouveau dans ce média. Il est donc très enthousiaste, comme un enfant. (rires) A la différence de ses romans, où il est seul derrière son bureau, là, il développe ses histoires en groupe, c’est ce qui le motive. Mais vous pouvez le lire dans ses romans et le voir dans ses séries, il travaille le même genre de matériaux, le même genre d’histoires. Il a un don pour le thriller, il connaît la machinerie, il voit la big picture.

Vous partagez l’affiche avec l’actrice française Audrey Fleurot, la connaissiez-vous ?

Je ne la connaissais pas, ni son travail. Quand je l’ai rencontré à la première lecture des épisodes, il y a tout de suite une connexion. Il faut dire que nous étions les deux seuls acteurs étrangers, non britanniques, dans la pièce. Et lors de notre première scène ensemble, j’ai immédiatement été frappé par son charisme. Quel magnétisme !

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Vous êtes la tête d’affiche de Safe, vous faites une apparition dans The Crown… Vous êtes tombé amoureux de l’Angleterre ?

Mon rôle de JFK dans The Crown, c’est surtout un clin d’oeil. J’étais sur scène à Londres pour la comédie musicale Lazarus​, écrite par David Bowie, et ils m’ont demandé. Je me suis dit pourquoi pas, d’autant plus qu’il était présenté de manière un peu différente. J’aurais adoré explorer le personnage, mais je savais que ce n’était que pour un épisode. Je suis resté trois mois dans la capitale, et j’ai adoré. On voit souvent des acteurs britanniques traverser l’Atlantique pour jouer des Américains, je me suis dit qu’il était temps de faire le trajet inverse pour Safe.