APOCALYPTIQUE«The Rain», la version teen drama de «The Walking Dead»

VIDEO. «The Rain», la version teen drama de «The Walking Dead» débarque sur Netflix

APOCALYPTIQUEPrésentée au festival Séries Mania à Lille, « The Rain », disponible ce vendredi sur Netflix, est une série postapocalyptique mettant en scène des adolescents…
Anne Demoulin

Anne Demoulin

L'essentiel

  • The Rain est une série survivaliste sur fond de pandémie propagée par la pluie.
  • La série est «un miroir de ce qui se passe dans le monde avec le changement climatique ».
  • La série, disponible ce vendredi sur Netflix, reprend tous les codes du genre.

Une série postapocalyptique et un teen drama. The Rain, présenté en compétition officielle au festival Séries Mania à Lille, est la première production danoise estampillée Netflix, créée par Jannik Tai Mosholt, Esben Toft Jacobsen et Christian Potalivo. Une série survivaliste sur fond de pandémie propagée par la pluie. Simone, (incarnée par Alba August, la fille du grand Bille August) et son frère Rasmus (Lucas Lynggaard Tønnesen), sont jetés in extremis dans un bunker par leur père, un scientifique qui travaille pour la société Apollon où l’on semble savoir pourquoi la mort tombe du ciel.

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Avec The Rain, on est loin de The Killing, Bron, Borgen, et autre Occupied. « Nous avions cette idée depuis longtemps et on en blaguait un peu. On se disait qu’il ne serait jamais possible de la réaliser parce qu’on ne fait pas ce genre de séries au Danemark. Quand on a appris que Netflix cherchait à produire une série danoise, on a tenté notre chance », explique le showrunner Jannik Tai Mosholt.

Un groupe de survivants comme dans «The Walking Dead»

A leur sortie du bunker, six ans plus tard, Simone et Rasmus découvrent un monde où la population a été quasiment totalement décimée par la pluie toxique, où chaque flaque d’eau représente un danger de mort et chaque personne croisée une menace. Ils intègrent un groupe de jeunes survivants, emmené par Martin (Mikkel Boe Følsgaard), prêt à tout pour défendre sa bande. « Ce groupe d’adolescents, tous issus de milieux très différents, va devoir apprendre à coopérer », souligne Christian Potalivo.

On pense évidemment à Rick Grimes et des compagnons d’infortune dans The Walking Dead. Pas de zombies dans The Rain, mais la série obéit aux codes du genre. L’idée de la nature qui se retourne devant l’humain représentant une menace rappelle le long-métrage Phénomènes de M. Night Shyamalan dans lequel le vent véhiculait une toxine. « Il a plu pendant tout le tournage, c’était l’été le plus pluvieux au Danemark depuis 32 ans, et cela nous a causé pas mal de problèmes », se souvient Christian Potalivo.

« On aimait l’idée que l’eau, généralement source de vie, devienne source de mort. Sur le plan scénaristique, ce qui est intéressant avec la pluie également, c’est qu’on ne sait pas où, ni quand elle va tomber », souligne Jannik Tai Mosholt. « C’est un miroir de ce qui se passe dans le monde avec le changement climatique », estime Mikkel Boe Følsgaard. « Nos générations ont fermé les yeux et les nouvelles générations doivent maintenant s’occuper de cela. J’ai l’espoir que quelqu’un s’occupera du monde d’une meilleure manière que nous », confie Christian Potalivo.

Un personnage susceptible d'être l'antidote comme dans «28 Semaines plus tard»

Le showrunner a puisé son inspiration dans « le roman Sa Majesté des mouches, le film La Route, et Hunger Games, pour l’espoir que contient la saga ». La série emprunte aussi l’idée à 28 Semaines plus tard d’un personnage spécial et unique, susceptible d’être l’antidote à l’apocalypse. « L’environnement postapocalyptique st un terrain de jeu où il est difficile de ne pas répéter certaines scènes déjà vues dans des séries ou des films », admet Jannik Tai Mosholt.

Les deux premiers épisodes de The Rain se contentent simplement de compiler tous les motifs du genre. Comment va se démarquer la nouvelle production Neflix ? « Le Danemark est une société où l’on s’aide mutuellement. On dit que nous sommes le pays le plus heureux du monde. Alors, quand vous enlevez ça, qu’est ce qui nous définit en tant qu’être humain ? Ce qui est intéressant aussi c’est de se poser cette question au travers des jeunes gens, qui n’ont pas encore défini qui ils sont et ce qu’ils veulent devenir. Ils vont grandir dans un monde dans lequel ils peuvent tout définir », estime Christian Potalivo.

The Rain n’a, pour l’instant, pas réinventé l’eau chaude, mais nul doute qu’elle devienne la prochaine série virale sur Netflix au vu des applaudissements à tout rompre à la fin de la projection à Séries Mania.