Qui était vraiment Hiromi Rollin pour Alain Delon ? Une simple dame de compagnie ou la dernière femme qui a partagé sa vie ? Celle qui a été écartée par les enfants du Samouraï s’est exprimée pour la première fois à la télévision dans un entretien accordé à Élise Lucet pour l’émission Envoyé spécial.

Il n’aura pas fallu attendre longtemps après la mort de la star pour les braises soient ravivées. « J’en ai assez qu’on me traite de dame de compagnie. Non seulement je suis bafouée mais notre amour est bafoué » entame-t-elle.

Vie commune

« Depuis que j’ai été évincée, je me suis accrochée à l’espoir de le retrouver un jour » assure-t-elle. « Et d’un coup, avec son décès, cet espoir s’est envolé. »

Celle qui a vécu « 17 ans à Douchy » veut remettre les pendules à l’heure. Selon elle, Anthony, Anouchka et Alain-Fabien Delon « savaient qu’on était un couple ».

« Quand je me suis installée à Douchy en 2006, on ne disait pas trop qu’on était ensemble, pour ne pas trop choquer, parce qu’ils étaient trop petits. Au début, quand les enfants arrivaient, je partais ailleurs », affirme-t-elle.

Mais au fur et à mesure, le doute n’était plus possible selon elle. « Ils ont compris parce qu’ils ont vu que nous dormions dans le même lit, on s’embrassait sur la bouche, tout ça. À un moment, on ne se cachait plus », assène-t-elle. Elle ajoute par ailleurs qu’il a été question de mariage entre elle et Alain Delon, mais que celui dont elle partageait la vie a été « manipulé » pas ses enfants.

Relation tumultueuse

Certes, Hiromi Rollin recevait un salaire, mais c’était selon elle pour lui permettre de toucher la Sécurité sociale, étant donné que le Samouraï refusait qu’elle travaille. D’ailleurs, Hiromi Rollin dessine les contours de ce qui ressemble fort à une relation sous emprise.

« J’ai abandonné mes loisirs, j’ai abandonné mes amis et j’ai même été obligée d’abandonner ma famille parce qu’il ne supportait pas que j’aille au Japon. Il m’a fait rater la mort de ma sœur et celles de mes parents parce qu’il me faisait du chantage. Il me disait : “Il n’y a pas de problème que tu ailles au Japon, mais si tu y vas, ce n’est pas la peine de revenir à Douchy.” »

Et les deux fois où Hiromi Rollin est allée voir son père, elle aurait effectivement trouvé porte close : « il m’a virée » assure-t-elle.

Un peu gênée, Élise Lucet constate face caméra que « ce n’était pas un long fleuve tranquille… », ce à quoi Hiromi Rollin rétorque : « non, c’était une mer agitée avec des tempêtes tout le temps ».

Et de lâcher : « C’était un homme coléreux et violent ». Sentant le malaise poindre, elle complète : « Je ne vais pas entrer dans les détails, mais c’est pour vous dire que ça n’était pas toujours facile. »

La hache de guerre est donc déterrée. Hiromi Rollin, qui n’a « plus rien à perdre », comme elle l’annonce, aurait porté plainte à nouveau cette semaine contre les enfants Delon, selon les dires d’Élise Lucet.