METOOAudrey Fleurot a été choquée par une de ses premières scènes intimes

Audrey Fleurot a été profondément marquée par une scène d’amour à ses débuts

METOOMorgane Alvaro est de retour pour la suite de la 4e saison de « HPI »
Audrey Fleurot choquée par l'une de ses premières scènes intimes
20 Minutes avec agences

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Si aujourd’hui les rapports amoureux de cinéma sont de plus en plus souvent gérés par un coordinateur d’intimité, ce n’était pas le cas il y a quelques années et Audrey Fleurot fait partie de ces actrices à en avoir fait les frais. Celle qui reprend du service dans la 4e saison de HPI dès ce soir sur TF1 est heureuse de voir l’industrie du cinéma changer même si, paradoxalement, elle aussi doit s’adapter à être considérée.

« Oui, maintenant il y a le coordinateur d’intimité, censé chorégraphier les scènes amoureuses. Pour la nouvelle génération d’actrices, c’est sûrement un plus. Pour moi, qui n’ai pas été habituée, cela me gêne plus qu’autre chose », concède, dans Le Parisien, la comédienne qui préfère « le dialogue avec son partenaire ou le réalisateur. »

Un « miniviol »

Toutefois, l’actrice n’aurait probablement pas dit non à un coordinateur d’intimité sur le plateau de l’une de ses premières expériences, « lors d’une scène d’amour qui ne s’est pas déroulée comme elle était écrite ».

Et pour cause. « J’ai dit : “Mais, je vais me retrouver avec son sexe sur mes fesses en direct car rien n’a été prévu ?” On m’a répondu : “T’es actrice ou pas ? On ne va pas y passer la nuit” », se remémore-t-elle.

Une attitude qui a eu un impact sur sa santé mentale. « Quand tu rentres chez toi, tu es comme une merde, tu sens qu’on t’a volé un truc », avoue sans ambages Audrey Fleurot. « C’est un miniviol, des méthodes qui, a priori, n’existeront plus. »

D’autant que le lendemain, le directeur de production lui a expliqué que la scène ne serait pas montée. « Donc, il n’y avait aucune nécessité. Juste une façon détournée de te posséder. Tout ça était normal », ajoute-t-elle.

Alors forcément, #MeToo a été « un truc indispensable », même si elle estime que « dans les entreprises, où les salariés se côtoient des années, l’omerta doit être folle ».

« Tout cela est le signe d’un ancien monde dont on se débarrasse. Il faut une révolution et des têtes tombent, parfois à l’excès, mais on ne fait pas de révolution sans », assure l’interprète de Morgane Alvaro à l’écran.