George Clooney a profité de la Mostra de Venise pour faire une mise au point sur ses gains. L’acteur de 63 ans, qui sera bientôt à l’affiche du thriller Wolfs avec Brad Pitt, a démenti une information du New York Times selon laquelle sa co-star et lui avaient été payés plus de 35 millions de dollars chacun pour leurs rôles.

« C’était un article intéressant, et quelle que soit sa source pour notre salaire, il s’agit de millions et de millions et de millions de dollars de moins que ce qui a été rapporté », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse en faisant référence à l’auteure de l’article du journal new-yorkais. Or, à en croire ses propos, George Clooney a surtout choisi la transparence dans l’intérêt du cinéma, qu’il souhaite voir survivre après plusieurs années difficiles notamment marquées par la pandémie de Covid-19 et les grèves.

Une époque difficile

« Je dis juste cela parce que je trouve mauvais pour notre industrie que les gens pensent qu’il s’agit là de la norme en matière de salaires. Je pense que c’est terrible, qu’il sera impossible de faire des films », a-t-il ajouté. D’autant que le film en question, produit par Apple +, s’est vu retirer le droit d’être largement diffusé au cinéma. Wolfs sera en effet proposé uniquement dans quelques salles pendant une semaine avant d’être diffusé sur la plateforme de streaming du géant américain.

Une décision décevante pour George Clooney, qui ne doute pas pour autant que le public sera au rendez-vous. « Oui, nous voulions qu’il sorte (en salle) », a-t-il concédé. « C’est dommage, bien sûr, mais d’un autre côté, beaucoup de gens vont voir le film et il sort dans quelques centaines de salles, donc il sort. Mais oui, cela aurait été bien d’obtenir une large sortie. »

Un « point d’inflexion »

Treize ans après Ocean’s Eleven, le duo George Clooney et Brad Pitt s’est retrouvé dans ce thriller où ils interprètent deux fixeurs qui se voient remettre la même mission. Or, si les deux stars ont une renommée qui sécurise leur succès dans le milieu, les grèves des scénaristes et autres talents d’Hollywood l’an dernier, portées par les syndicats WGA et SAG-AFTRA, ont révélé des aspects moins reluisants de l’industrie, y compris les salaires peu élevés de nombreux contributeurs.

Au cours de ces cinq mois de paralysie à Hollywood, de nombreux acteurs à succès, comme George Clooney, ont soutenu les grévistes. « Il s’agit d’un point d’inflexion pour notre industrie », a déclaré l’acteur dans un communiqué pour CNN à l’époque. « Pour que notre industrie survive, il faut que cela change. Pour les acteurs, ce voyage commence maintenant. »