« L’aventure humaine » de Yannick Noah en entraîneur de tennis fauteuil aux Jeux paralympiques ne fait pas l’unanimité
retour de FLAMME•Le chanteur s’est réjoui de son rôle au sein des Jeux paralympiques de Paris20 Minutes avec agences
Yannick Noah est aux anges depuis qu’il a été désigné coach de l’équipe française de tennis fauteuil au Jeux paralympiques de Paris. L’ancien champion de tennis, qui a défilé hier soir avec les athlètes lors de la cérémonie d’ouverture, a partagé sa joie auprès de plusieurs médias. Dans Le Parisien, Yannick Noah a évoqué sa hâte et ses méthodes de coaching, proche de l’humain et pleines « d’affection ».
Il a porté un discours similaire dans La Croix, ajoutant : « Au contact de ces joueurs, j’ai constaté à quel point c’était une très belle aventure humaine. Au-delà de l’aspect technique, ce qui m’a toujours attiré, c’est le rapport humain et l’aspect mental qui se dégagent d’un sport. »
Une approche différente
Or, les propos du chanteur franco-camerounais n’ont pas convaincu l’ancien champion de la discipline paralympique et le chef de mission des Jeux, Michaël Jeremiasz, qui y a vu une accentuation des différences de traitement entre les para-athlètes et leurs homologues olympiques. « J’aurais aimé entendre Noah dire : "On va aller chercher la victoire et les médailles", comme à l’époque de la Coupe Davis », a souligné Michaël Jeremiasz, cité par Sports.fr.
« Là, c’est "l’aventure humaine" qui prend le pas sur la performance », a-t-il déploré. « J’en reviens à mon combat : j’aimerais qu’on soit aussi ambitieux avec les paras qu’avec les olympiques. Je n’ai jamais vu en France quelqu’un critiquer les contre-performances d’un athlète para. C’est toujours, "il est courageux, il a tout donné". Allez-y, s’il vous plaît, défoncez un athlète ou une équipe paralympique s’ils passent à côté des Jeux. »
Pas de « super-héros »
Teddy Riner a également été repris par le sportif médaillé et l’un de ses collègues du basketball fauteuil après avoir qualifié les athlètes paralympiques de « super-héros » lors de son passage sur RTL deux semaines plus tôt. Car, si ces propos bien intentionnés n’ont donné lieu à aucune « polémique », d’après Michaël Jeremiasz, ils ne servent pas non plus les para-athlètes.
« On ne veut pas être des super-héros […] qui ont un peu un "dark side" et ne sont pas forcément humains. Nous on veut le même traitement, donc pas misérabilisme et à l’inverse, pas non plus des super-héros », a-t-il fait récemment remarquer auprès de France Télévisions.
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