Demi Moore s’exprime sur le message féministe du film « The Substance »
#MeToo•La star de « Ghost » a foulé le tapis rouge de la croisette à l'occasion de la projection du film d’horreur féministe de Coralie Fargeat20 Minutes avec agences
Alors que la vague #MeToo s’est à nouveau saisie du festival de Cannes après plusieurs mois de remous dans le cinéma français, Demi Moore a été sans appel sur l’objectif du mouvement lors de son passage sur la croisette pour le film d’horreur féministe de Coralie Fargeat, The Substance, en compétition officielle.
L’actrice de 61 ans, qui partage l’affiche du film avec Margaret Qualley et Dennis Quaid, y campe le rôle d’une actrice d’âge mûr, en mal de popularité dans un milieu dominé par une vision masculine, qui se laisse tenter par une substance douteuse promettant de la rajeunir.
Recherche de « validation »
Même si elle n’a jamais vraiment souffert de ce type de situation dans la vraie vie, Demi Moore a admis que les femmes recherchaient à tout âge une forme de « validation » et a confié avoir gagné en confiance lors du tournage. D’autant plus que l’équipe du film a été ovationnée pendant treize minutes après la projection.
« Cette expérience très brute, qui me demandait d’être vulnérable et de m’exposer physiquement et émotionnellement, m’a permis de mieux m’accepter comme je suis », a-t-elle révélé hier lors d’une conférence de presse, relayée en partie par Deadline. « Je ne me considère pas comme une victime. J’ai perçu le point de vue masculin d’une femme idéalisée. Ce qui est intéressant, c’est la répétition de la vision des choses, par une personne plus jeune. »
« Juste contre les cons »
La réalisatrice a elle aussi rebondi sur ce point pour préciser l’objectif du film. « Mon but était de mettre l’accent sur notre corps ; en tant que femmes, nous sommes définies par la façon dont nous sommes perçues dans la société ; la violence que nous nous infligeons à nous-mêmes est la violence qui nous entoure », a-t-elle déclaré.
Au moment d’aborder le message féministe, dans la volée de #MeToo, Demi Moore a été catégorique : « On n’est pas contre les hommes, juste contre les cons. » Son collègue à l’écran, Dennis Quaid, a renchéri : « La quarantaine était l’âge où les femmes étaient mises à l’écart, alors que les hommes continuaient à avancer. Je suis heureux de voir que l’on s’attaque à des sujets comme ceux-ci. »