L’ambiance est souvent électrique dans l’émission Touche Pas à Mon Poste, sur C8, mais lundi, le ton est monté d’un cran et le chroniqueur Gilles Verdez a dû se sentir jeté en pâture. La cause du débat : Mathilde Panot, cheffe des députés LFI, a publiquement encouragé les grèves avant et pendant les Jeux Olympiques, ce qui a fait bondir les intervenants sur le plateau, sauf l’ancien journaliste sportif, qui a pris sa défense.

Cyril Hanouna a alors bondi : « Gilles, j’ai plein de potes qui veulent le frapper tellement qu’ils ne l’aiment pas. »

Meute enragée

Des propos violents que le chef de meute a confirmés : « Gilles, tu ne sais pas comment je te protège. ll y a un nombre de gens qui veut te péter la gueule, non mais je te jure. Dès que je vois les gens dans la rue, je te jure que c’est vrai… J’ai été dans un restaurant hier, on m’a super bien accueilli, on m’a dit : “Si ça avait été Gilles Verdez, on lui aurait foutu la purée dans la gueule”. Je te jure, les gens te détestent ! »

Cyril Hanouna pousse ensuite encore plus loin : « Mon fils, il ne peut pas te blairer. Il m’a dit l’autre jour : "Je l’aime bien mais je lui mettrais bien une gifle". »

Suite aux réactions outrées des internautes pendant l’émission, le présentateur a toutefois dû nuancer son propos. « Il y a encore des guignols sur Twitter qui disent : "Gilles veut frapper un enfant". Ni mon fils ne veut frapper Gilles, ni Gilles ne veut frapper mon fils. Ils s’adorent ! Non mais c’est pas possible des débiles pareils. Gilles est un amour ! »

A croire que les tendances sur Twitter ont plus d’impact que les rappels à l’ordre de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM). Vincent Bolloré, propriétaire de la chaîne C8, et Cyril Hanouna doivent être auditionnés mi-mars à l’Assemblée nationale sur le renouvellement des autorisations des chaînes. Roch-Olivier Maistre, président de l’ARCOM, a notamment déclaré dans La Tribune Dimanche, que « la prise en compte des manquements d’une chaîne sortante qui candidaterait à nouveau fait partie des paramètres que le régulateur peut prendre en compte ».

Depuis 2012, les émissions de Baba ont été sanctionnées une vingtaine de fois et commencent à coûter cher, notamment après l’amende de 3,5 millions d’euros pour les injures lancées à l’encontre du député LFI Louis Boyard.