Helena Noguerra réagit après avoir été exposée seins nus en Une de « Voici »
VIE PRIVÉE•La comédienne et chanteuse souhaite une « loi qui interdise d’exposer nus des gens sans leur consentement »20 Minutes avec agences
C’est une bien mauvaise surprise qu’a eu Helena Noguerra la semaine dernière. La comédienne et chanteuse s’est découvert seins nus en Une de Voici. Celle qui a été photographiée à son insu avec son compagnon Fabien Galthié ne décolère pas, et a décidé de se défendre publiquement dans une tribune publiée dans Libération pour ne pas « rester dans le silence et dans cet état de sidération ».
« J’avais déjà été piégée par ce journal mais jamais nue. Et cette nudité exposée à tous sans que je sois d’accord me gêne beaucoup. Oh bien sûr, rien de grave hein… Je sais bien qu’il est dérisoire de venir pleurnicher sur un téton exposé ! J’en ai bien conscience », commence-t-elle.
Le consentement
Helena Noguerra et Fabien Galthié avaient choisi de passer du temps sur une plage normande suite à l’élimination du XV de France en quart de finale de la coupe du monde de rugby et pensaient, à tort, être « seuls au monde ». « Il n’y a pas mort d’homme, bien qu’il y ait risque de mort d’âme ! Car ce qui l’est, grave, et c’est pourquoi j’écris, c’est qu’à une époque post #MeToo, à une époque où le consentement est enfin un sujet, je m’étonne que cela ne soit pas appliqué à cette presse "charognarde" », ajoute la sœur de Lio dans sa tribune.
Ce qui révolte Helena Noguerra, c’est le « sans consentement » à l’image, qu’elle compare à une agression sexuelle. « Ce qui m’arrive me fait aussi penser à celles (et ceux) qui se font agresser sexuellement et dont je fais partie (et oui, #MeToo) et dont on minimise l’agression sous prétexte que leur tenue ou leur comportement, jugés ambigus par certains, justifie qu’un prédateur perde le contrôle, cède à ses pulsions, et vole ce qu’elles (ils) n’avaient pas l’intention de donner. »
Une loi sur le consentement
Ainsi, ce n’est pas parce que l’on apparaît nue dans un film que l’image de son corps est « en libre-service ». « C’est quand je veux. Quand j’y consens. C’est comme avec le corps, on couche si on veut, quand on veut et avec qui on veut. » Et de conclure : « Je réclame une loi qui interdise d’exposer nus des gens sans leur consentement. Autrement dit, je réclame une loi qui exige le consentement ! »
A noter tout de même qu’une telle loi existe déjà et est régulièrement appliquée auprès des médias people. Le droit à l’image et au respect de la vie privée est en effet garanti par le Conseil constitutionnel et, en cas d’infraction, peut être sanctionné jusqu’à 45.000 euros d’amende.