Le prequel Hunger Games : la Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur a obtenu un accord provisoire de la part de la SAG-AFTRA dans le contexte de la grève qui secoue Hollywood depuis des mois. En d’autres termes, les têtes d’affiche Rachel Zegler, Tom Blyth ou encore Viola Davis sont autorisées à faire la promotion du film avant sa sortie.

Ce n’est pas une première néanmoins. Plus de 100 films ont bénéficié d’un tel traitement, dont Priscilla, le biopic sur la femme d’Elvis Presley réalisé par Sofia Coppola, ou encore le drame automobile Ferrari de Michael Mann. Certaines conditions doivent cependant être réunies pour décrocher une telle dérogation, comme opérer indépendamment des sociétés appartenant à l’Alliance of Motion Picture and Television Producers.

Ainsi, d’autres films n’ont pas eu la même chance. C’est le cas de la comédie Dumb Money (distribué par Sony Pictures), qui a fait un début balbutiant au box-office, sans talk-show ni tapis rouge. Pour éviter de se passer de la participation précieuse de Timothée Chalamet et Zendaya, le film Dune : Deuxième partie a quant à lui été reporté à 2024.

Bouffée d’oxygène

Ce qui interroge, c’est le délai très court accordé au prequel de Hunger Game par cette dérogation, le film étant programmé en salles le 15 novembre en France et deux jours plus tard dans le reste du monde. À l’approche de Thanksgiving, le 23 novembre, nul doute que ce coup de pouce sera apprécié, avec des premières à Berlin et à Londres qui pourront se faire en présence des stars.

La nouvelle ravit en tout cas les acteurs. Rachel Zegler a d’ailleurs publié une longue déclaration sur les médias sociaux pour remercier Lionsgate et SAG-AFTRA d’avoir « travaillé si dur tout au long de cette grève pour parvenir à un accord ».

Pas gagné

En ce qui concerne la résolution de crise, cependant, l’horizon est loin de s’éclaircir. Si la SAG-AFTRA a annoncé une reprise des négociations mardi, elle a averti que les deux parties, le syndicat et les studios, restaient « éloignées » sur des questions clés, c’est-à-dire l’augmentation des paiements minimums, un nouveau modèle résiduel pour le streaming et l’intelligence artificielle.

Le syndicat a d’ailleurs demandé à ses membres de maintenir la pression sur les studios en publiant des messages sur les réseaux sociaux et en se rendant en force sur les piquets de grève.