La tournée qui s’achève est-elle la dernière de Rammstein ? A la lecture d’un message énigmatique posté sur Instagram par Richard Z. Kruspe Bernstein, l’un des deux guitaristes du groupe, et à la lumière des accusations d’agression sexuelle portées à l’encontre de deux membres du groupe, leur chanteur, Till Lindemann, et leur claviériste Christian « Flake » Lorenz, on pourrait le croire.

« Merci d’être vous. Je ne sais pas de quoi sera fait le futur mais dans tous les cas, il sera différent », a-t-il écrit alors que le groupe vient de terminer son tour d’Europe par trois concerts à guichets fermés au stade Roi-Baudoin de Bruxelles. Cela signifie-t-il que Rammstein pourrait poursuivre sans Till Lindemann, ni Christian Lorenz ? Ou que le guitariste se concentrera sur son projet solo, Emigrate ?

Si dans plusieurs villes ont eu lieu des rassemblements de protestation contre la tenue des concerts, rien n’a pu arrêter le rouleau compresseur teuton qui a pu faire ses concerts « comme si de rien n’était », comme titrait Le Soir, partout en Europe.

Plusieurs dizaines d’accusations

Si Till Lindemann nie les faits qui lui sont reprochés, plusieurs dizaines de plaignantes l’accusent d’agressions sexuelles qui auraient été commises lors des fêtes d’après concert. Il est sous le coup d’une enquête du parquet de Berlin « pour des faits présumés relevant du domaine des délits sexuels et de la distribution de stupéfiant ». Si Christoph Scheider, le batteur, avait évoqué « des choses » qu’il ne trouvait « personnellement pas correctes », il affirme pour sa part qu’il « ne pense pas qu’il se soit passé quoi que ce soit d’interdit ». Les autres membres du groupe restent quant à eux cois.

Du côté des fans, cependant, la ferveur ne semble pas s’éteindre, comme en témoignent les commentaires des publications Facebook. La maison de disques, Universal, a cependant suspendu la promo du groupe.

Till Lindemann doit toujours se produire à l’AccorHotels Arena, à Paris, le 20 décembre prochain… « comme si de rien n’était ».