Le prince Harry remporte une belle manche contre le « Mail on Sunday »
JUSTICE•La justice britannique a estimé que l’article du journal dominical pouvait « induire le public en erreur »Caroline Madjar (Cover Media)
En février dernier, le prince Harry a porté plainte contre le Mail on Sunday, l’édition dominicale du Mail Online, appartenant aux éditions Associated Newspapers Ltd (ANL). Le tabloïd avait écrit un article peu flatteur sur la demande du duc de Sussex de conserver la protection policière réservée aux membres seniors royaux sur le territoire britannique, alors qu’il a renoncé à ses droits. Avant de pouvoir prétendre à un procès, la justice britannique doit valider la solidité des accusations. C’est ce qu’elle a fait ce vendredi, en reconnaissant que les propos tenus par la publication pouvaient être diffamatoires envers le fils du prince Charles.
Le juge Nicklin a estimé que « les allégations faites dans l’article avaient très clairement pour objet d’induire en erreur le public ». Le Mail on Sunday affirmait que le prince Harry avait tenté d’obtenir gain de cause auprès du gouvernement en secret, mais avait proposé de payer de sa poche les forces de l’ordre une fois l’affaire divulguée pour se faire bien voir de l’opinion. Pour le juge, « les éléments nécessaires » pour mener un procès en diffamation sont bien établis, relaie la BBC.
Contre la désinformation
Il s’agit là d’une première étape gagnante pour le prince Harry avant de passer en jugement. Le duc de Sussex et son épouse, Meghan Markle, ont déjà attaqué la même société de presse, notamment pour avoir publié la lettre écrite par l’ancienne actrice de Suits à son père, avant son mariage à Windsor.
Le couple, qui produit des contenus audio et vidéo depuis qu’ils ont renoncé à leurs devoirs royaux, a affiché dès le départ sa lutte contre la désinformation et le harcèlement dont ils s’estiment victimes de la part de la presse à scandale. Un combat nouveau pour la duchesse, mais pas pour le prince Harry. Encore récemment, le frère du prince William a tenu pour responsable les paparazzi dans l’accident de la route qui a coûté la vie à sa mère, Lady Diana, en 1997, alors qu’il n’avait que 12 ans.