Le prince Charles est accusé d’avoir reçu de l’argent en liquide de l’ancien premier ministre du Qatar
POLEMIQUE•Clarence House se défend de toute malversation ou trafic d’influence20 Minutes avec agences
Nouveau scandale pour la famille royale ? Un article consacré au prince Charles paru dans le Sunday Times soulève en tout cas de nombreuses questions sur les fréquentations de l’hériter de la couronne royale. Le quotidien affirme en effet que le fils de la reine d’Angleterre aurait reçu à plusieurs reprises, sous forme de valises, des liasses de billets, pour un montant d’un million d’euros. Dans la mesure où ces « dons » auraient eu lieu à deux autres reprises, la publication estime que le prince Charles a touché trois millions d’euros au total entre 2011 et 2015. Le généreux donateur ?
Le cheikh Hamad ben Jassim ben Jaber al-Thani, ancien premier ministre du Qatar. Pour le Times, c’est très clair, s’il n’y a aucune suggestion de l’illégalité de ces paiements, ils interrogent sur les influences qu’exercent certains pays sur le futur roi.
« Ces nouvelles révélations soulèvent de sérieuses questions sur le jugement de l’héritier du trône – y compris ce qu’il savait sur l’argent et son impartialité dans la représentation de la Grande Bretagne sur la scène mondiale », écrit le journal.
Du côté de Clarence House, on botte en touche, affirmant que tout a été fait dans les règles. « Les dons de charité reçus du cheikh Hamad ben Jassim ont été transmis immédiatement à l’une des organisations caritatives du prince, qui a procédé à la gouvernance appropriée et nous a assuré que tous les processus corrects ont été suivis », a déclaré l’organe de communication du prince Charles.
De fait, ce dernier n’a effectivement rien touché personnellement de ce montant astronomique et a tout reversé à sa fondation. Cependant, l’indépendance et la gouvernance de cette organisation caritative était déjà remise en question, depuis que la Metropolitan Police et la Charity Commission ont lancé une enquête sur son fonctionnement. En cause, la « vente d’honneurs », une pratique qui consisterait à donner de l’argent pour avoir « accès » au prince.
Quoi qu’il en soit, la famille royale n’avait pas besoin de ce genre de polémique après la crise du Megxit, les problèmes judiciaires de son frère, le prince Andrew, et ceux, de santé, de la reine Elisabeth II. Sans oublier le voyage officiel catastrophique dans les Caraïbes du prince William et de Kate Middleton, qui ont été accueillis par des manifestations antiroyalistes.