Ce n’est pas une révolution mais une révolte à laquelle est confronté le prince Harry. L’époux de Meghan Markle a décroché son tout premier emploi dans le civil il y a un peu plus d’un an, lorsqu’il est devenu « chief impact officer » de la start-up BetterUp qui promeut le fitness mental. Si, depuis l’arrivée de l’ancien membre senior de la famille royale, l’entreprise a augmenté sa valeur de 300 millions de dollars, comme le précise The Times, les coachs qui conseillent les utilisateurs de l’application ont vu leurs contrats changer.

Un nouveau système lié à leur rémunération leur a été imposé, basé notamment sur l’évaluation par les clients. Comme le résume l’un des conseillers bien-être de la start-up au Daily Beast : « Quand je coache un membre, je ne veux pas me concentrer sur la façon dont il va m’évaluer. D’un point de vue éthique, nous sommes là pour coacher le client, pas pour le faire cliquer sur le bouton j’aime ». D’autre part, leur temps passé à préparer en amont leur travail de coaching ne sera plus payé.

A quoi sert le prince ?

L’un des employés interrogés par la publication a évalué sa perte potentielle de salaire à « presque un tiers ». Dans le même temps, le poste créé pour le prince Harry pose question. Pour les coachs interrogés, son embauche est « de la poudre aux yeux » uniquement liée à des questions de marketing. Un buzz qui reçoit tout de même un salaire mensuel estimé à six chiffres, et ça ne passe pas.

D’autant moins que les coachs ne sont pas salariés de l’entreprise, mais autoentrepreneurs. Cela signifie qu’ils ne peuvent pas former de syndicat pour faire valoir leurs droits. Livrés à eux-mêmes face à une entreprise évaluée à 4,7 milliards de dollars, ils ont fini par se parler sur un groupe de discussion privé, prenant le risque de contrevenir à leur contrat qui stipule qu’ils n’ont pas le droit de communiquer entre eux sur leur rémunération, précise The Daily Beast.

Face à la fronde, BetterUp a annoncé que le nouveau système de rémunération va être « rapidement ajusté » en prenant en compte les retours négatifs qu’ils ont reçus. Les coachs, qui se sont exprimés sous couvert de l’anonymat, restent dubitatifs. Quant au prince Harry, il ne s’est pas exprimé sur l’affaire. Cela dit, ce n’est pas la première fois qu’il doit faire face au mécontentement de son personnel. L’année dernière, Buckingham Palace a ouvert une enquête après plusieurs accusations de harcèlement contre Meghan Markle faites par des employés royaux.