Guerre en Ukraine : Gérard Depardieu la joue discret sur son amitié avec Vladimir Poutine
MUSIQUE•L’acteur français ne vante plus trop son admiration pour le Kremlin depuis l’invasion de l’Ukraine par la RussieCaroline Madjar (Cover Media)
Etre ami avec un dictateur a sans doute des avantages, mais aussi pas mal d’inconvénients surtout quand celui-ci se met à dos le reste du monde en attaquant un pays voisin. Ainsi, Gérard Depardieu vient de reporter ses concerts prévus à l’Anthéa d’Antibes ce soir et demain, parce « qu’en ce moment compliqué », comme l’a indiqué Daniel Benoin, directeur de l’Anthéa, au Figaro.
« Au moment où Vladimir Poutine mène des attaques lourdes contre Kiev et l’Ukraine, ce n’était pas propice. Il ne se sentait pas de monter sur scène », ajoute le responsable de la salle où l’acteur devait chanter Barbara. Un récital qui aura finalement lieu en mai.
Long roman d’amitié
Depuis 2013, l’acteur des Valseuses a la nationalité russe, son passeport lui ayant été remis en main propre par Vladimir Poutine. D’interview en interview, Gérard Depardieu ne cesse de vanter les mérites de l’ancien agent du KGB . Et comme les amis de mes amis sont mes amis, il va même poser, la même année, très décontracté, avec Ramzan Kadyrov, président de la Tchétchénie, qui a remporté 99,6% des voix aux dernières législatives. Le « pays des gens heureux », selon le comédien – une nation dirigée tout de même par un homme accusé de couvrir diverses exactions, dont des assassinats et des enlèvements, par des organisations de défense des droits de l’Homme. L’armée de Kadyrov prête d’ailleurs actuellement un coup de main à celle de Vladimir Poutine sur le front ukrainien.
Preuve que Gérard Depardieu est un homme fidèle et loyal en amitié, lorsqu’il a ouvert son compte Instagram le mois dernier, il a immédiatement publié une photo de lui devant un portrait encadré où il enlace Vladimir Poutine tout sourire, le nez collé à sa joue. Et une légende qui résume tout : « L’amitié ».
Un visuel depuis effacé du réseau social, où l’acteur semble prendre encore plus ses distances avec son ami puisqu’il écrit être « contre cette guerre fratricide » là où Vladimir Poutine intensifie ses attaques contre l’Ukraine. Et après tout, en amitié, ne peut-on pas tout se dire ? Reste à voir si l’adage se vérifie aussi avec le dirigeant du Kremlin, dont les opposants finissent souvent emprisonnés, empoisonnés ou morts.