ACCABLANTLa sécurité et la police mises en cause dans l'attentat de Manchester

Attentat de Manchester en 2017 : Un rapport pointe les erreurs des équipes de sécurité et de la police

ACCABLANTD'après un rapport public, le terroriste aurait dû être détecté beaucoup plus tôt
20 Minutes avec agences

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Aurait-on pu éviter l'attentat de Manchester, en 2017, qui a coûté la vie à 22 personnes et blessé des centaines d’autres ? Oui, si l’on en croit un nouveau rapport public sur l’attaque terroriste en marge d’un concert d'Ariana Grande. John Saunders, expert en charge de l’enquête, affirme que de « sérieux manquements » aux exigences de sécurité et des opportunités ratées d’interpeller l’auteur des faits ont conduit à ce drame.

« Un certain nombre d’occasions ont été manquées pour modifier le cours de ce qui s’est passé cette nuit-là. La police et les responsables de la sécurité auraient dû faire plus pour éviter l’attentat », peut-on lire dans le rapport, relayé par le Guardian.

Salman Abedi, un Britannique d’origine libyenne, a fait exploser la bombe contenue dans son sac à dos à 22h31, alors que le public du concert rejoignait les sorties. En plus des 22 morts, 800 personnes ont été blessées, certaines handicapées à vie. John Saunders affirme que le terroriste aurait de toute façon pu faire exploser la bombe s’il avait été interpellé, mais le nombre de victimes aurait été bien inférieur.

Failles de sécurité en cascade

Le rapport d’enquête relate ce moment où un membre du public alerte les agents de sécurité (engagés par la société Showsec) sur le comportement suspicieux de Salman Abedi, 15 minutes avant la détonation. Huit minutes avant l’attaque, un agent de Showsec a tenté de signaler le terroriste au centre de contrôle, mais il n’aurait pas pu les joindre avec sa radio. La vidéosurveillance aurait également permis de l’interpeller plus tôt, mais un angle mort dans l’orientation des caméras lui a, toujours selon le rapport, permis d’échapper à la vigilance du personnel et à faire un repérage sans être inquiété.

John Saunders met directement en cause SMG, la société qui gère la Manchester Arena, pour ne pas avoir pris les mesures appropriées « pour améliorer la sécurité de l’Arena », mais aussi une partie des forces de l’ordre. Le rapport se conclut sur l’absence d’officiers en uniforme de la British Transport Police pour patrouiller dans la station de métro la plus proche de la salle de concert et aux abords de celle-ci.