MOBILISATIONPlus de 100 célébrités réclament « un plan d’urgence » pour l’hôpital

Plus de 100 célébrités réclament « un plan d’urgence » pour l’hôpital

MOBILISATIONUne centaine de personnalités françaises, associées à des représentants de patients, réclament un « plan d’urgence pour sauver l’hôpital public » dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron
Une manifestation pour la défense de l'hôpital public à Nantes en juin 2018.
Une manifestation pour la défense de l'hôpital public à Nantes en juin 2018.  - Jacques Witt/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Des comédiens, des humoristes, des chanteurs, des écrivains lancent un SOS pour sauver l’hôpital public. Une centaine de personnalités françaises, associées à des représentants de patients, réclament un « plan d’urgence pour sauver l’hôpital public » dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron publiée mercredi par le Parisien.

Charlotte Gainsbourg, Véronique Sanson, Vincent Lindon, Florence Foresti, Richard Bohringer, Thomas Piketty figurent parmi les 108 personnalités signataires de cette lettre, avec une quarantaine de représentants de patients, en soutien « aux blouses blanches au bord de la crise de nerfs », explique le quotidien.

« La situation sur le terrain est devenue réellement intenable : les difficultés d’accès aux soins s’accroissent, la qualité et la sécurité des soins se dégradent et nous observons l’épuisement et l’inquiétude des personnels hospitaliers », écrivent les signataires.

Les personnalités, qui ont été confrontées au monde hospitalier, demandent l’ouverture de lits, l’embauche du « personnel nécessaire », la revalorisation des salaires des personnels. « L’hôpital public a besoin de réformes mais aussi et surtout de moyens pour assurer ses missions dans des conditions acceptables pour les patients et pour les soignants », concluent-elles dans leur courrier.



Des « états généraux » de l’hôpital public

Cette lettre a été rédigée à l’initiative du collectif inter-hôpitaux, comprenant notamment 400 médecins chefs de service, qui avait réclamé le 22 septembre des « états généraux » de l’hôpital public.

Soignée pour un cancer de la gorge diagnostiqué fin 2018, Véronique Sanson a raconté au Parisien que « beaucoup » d’infirmières sont « au bord du burn out ». « Elles donnent tout, on ne leur donne rien. Elles sont payées des clopinettes ! », observe la chanteuse, qui s’adresse au chef de l’État : « Monsieur Macron, si un jour vous êtes malade, vous verrez ce que c’est qu’être infirmière de nuit, vous verrez ce que c’est que la réalité de l’hôpital public ».

Invitée à réagir sur France Inter, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a souligné que les tarifs hospitaliers, c’est-à-dire les montants remboursés chaque année aux hôpitaux par l’Assurance maladie, « ont augmenté l’an dernier pour la première fois » depuis dix ans, et qu’ils « vont le faire encore cette année ».

« Je suis la ministre qui investit à l’hôpital, s’est défendue Agnès Buzyn. Nous mettons 1,5 milliard supplémentaire cette année, comme nous l’avons mis l’année dernière. »

Par ailleurs, « je travaille aussi aux conditions de travail, aux rémunérations en début de carrière, à la qualité de vie au travail des soignants, à leurs perspectives d’évolution (…) tout cela est en cours, il y aura des changements notables dans l’année qui vient », a assuré la ministre.