SCANDALETout comprendre de l'affaire R. Kelly

VIDEO. «Surviving R. Kelly», #MuteRKelly, les excuses de Lady Gaga... Tout comprendre de l'affaire R. Kelly

SCANDALELa diffusion du documentaire «Surviving R. Kelly» a fait l'effet d'une bombe à retardement aux Etats-Unis...
V. J.

V. J.

«Vous avez entendu les rumeurs. Maintenant, pour la première fois, écoutez les survivantes. » Diffusé début janvier, le documentaire Surviving R. Kelly est le premier événement télé de 2019, et a offert à la chaîne américaine Lifetime sa meilleure audience des deux dernières années. Pendant trois soirées et dix heures de programme, une cinquantaine de témoins, des femmes et des proches, accusent le rappeur R. Kelly d’avoir eu des rapports sexuels avec des mineures et de les avoir embrigadées dans une secte sexuelle.

Plus que des révélations, il s’agit de rappels, de la bouche des premières concernées, puisque R. Kelly est au coeur d’un scandale sexuel depuis des années, des décennies.

Rappel des faits

Les « rumeurs » ? La première remonte aux années 1990 et concerne son mariage illégal avec Aaliyah alors qu’elle avait 15 ans, mais un faux certificat indiquait 18, et lui 27 ans. Il produira d’ailleurs le premier album de la chanteuse, intitulée Age Ain’t Nothing but a Number (« L’âge n’est rien d’autre qu’un nombre »…). En 2002, R. Kelly est inculpé pour pornographie sur mineurs, mais entre certaines charges abandonnées et un procès sans cesse différé, il est reconnu non coupable en 2008. Après une décennie relativement calme, le site Buzzfeed publie une enquête sur le chanteur, accusé par des parents de retenir des filles contre leur gré et d’en faire ses esclaves sexuels dans une sorte de secte. Il niera les faits, et démentira le témoignage d'une ex, Faith Rodgers, qui l’accuse d’abus sexuels et de lui avoir transmis une MST.

En pleine affaire Weinstein, le mouvement Time’s Up avait appellé, en mai 2018, au boycott du chanteur avec le hashtag #MuteRKelly, ce que feront les plate-formes Spotify, Apple News et Pandora en le retirant de leurs playlists, mais pas de leurs catalogues. R. Kelly répondra par un morceau de 19 minutes, I Admit, où il reconnaît les rapports sexuels mais pas les accusations de séquestration, et révèle avoir été, lui-même, victime d’attouchements jusqu’à l’âge de 14 ans. Toujours à cette période, la chaîne BBC3 diffuse le documentaire R. Kelly : Sex, girls & videotapes, et Lifetime annonce le sien, où pour la première fois, les accusatrices témoigneront à visage découvert.

Pour quelles conséquences ?

Avec les témoignages de musiciens comme John Legend ou Sparkle, de la militante des droits civiques Tarana Burke, de ses ex Andrea Kelly et Kitti Jones, et de ses frères Carey et Bruce Kelly, le documentaire a fait l’effet d’une bombe à retardement aux Etats-Unis. Si le chanteur prévoit, selon TMZ, de poursuivre les réalisateurs du film en justice et de lancer le site SurvivingLies.com, la machine judiciaire s’est remise en route contre lui, avec un appel de la procureure de l’Illinois qui demande aux victimes du chanteur de se faire connaître auprès d’elle. Dans l’Etat de Géorgie, où R. Kelly possède une résidence, le bureau du procureur du comté de Fulton a décidé d'ouvrir une enquête.

Le mouvement #MuteRKelly a lui aussi repris de plus belle, avec le soutien de stars comme Jada Pinkett Smith, Ne-Yo, Chance the Rapper ou Lady Gaga. Cette dernière s’est même excusée de ne pas avoir réagi plus tôt, ainsi que pour son manque de discernement, lorsqu’elle a enregistré un duo avec lui sur Do What U Want (With My Body). Elle demande que le titre soit retiré de iTunes et des autres plates-formes. Plusieurs radios ont également annoncé qu’il ne passerait plus de chansons de R. Kelly, et plusieurs manifestations de soutien aux victimes ont eu lieu mercredi à Chicago devant le studio du chanteur.

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