Après un temps d’hésitation, la famille a finalement accepté que Charles Aznavour recoive un hommage national aux Invalides, car, comme le rappelle Europe 1, il n’avait jamais refusé aucun honneur ni aucune distinction dans sa carrière.

Charles Aznavour, monument de la chanson française qui a bercé des générations pendant une carrière longue de 70 ans, aura droit, ce vendredi, à un hommage national aux Invalides, à Paris, ouvert au public. En revanche, l’inhumation du chanteur, décédé lundi 1er octobre à l’âge de 94 ans, se déroulera samedi dans « la plus stricte intimité ».

La Marseillaise et l’hymne arménien joués par la garde républicaine

Plus de 2.000 personnes sont attendues, ce vendredi matin à partir de 10 heures, pour cette cérémonie officielle, solennelle et très encadrée. Autour du cercueil, recouvert du drapeau français, seront présents les enfants du chanteur, quelque 200 personnalités du monde du spectacle, des politiques, des admirateurs en fonction des capacités d’accueil, le président Emmanuel Macron, avec à ses côtés le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président Armen Sarkissian.

Cet hommage débutera par le passage en revue des troupes par le Président Emmanuel Macron, qui sera accompagné de son épouse Brigitte. En référence à sa double culture, la Marseillaise et l’hymne arménien seront joués par la garde républicaine au cours de la cérémonie, retransmise en direct sur cinq chaînes.

Le cercueil quittera les Invalides au son d'« Emmenez-moi »

Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, prononcera un éloge funèbre, tout comme le chef de l’Etat. C’est au son d'« Emmenez-moi », joué au piano, que le cercueil quittera, une heure plus tard, la cour des Invalides. Cet hommage national, comme cela avait été fait pour Simone Veil ou Jean d’Ormesson en 2017, diffère de l’hommage populaire qui avait été rendu le 8 décembre 2017 à Johnny Hallyday.

Samedi, Charles Aznavour sera enterré à Montfort-l’Amaury (à l’ouest de Paris), dans son caveau familial, aux côtés de ses parents et de son fils Patrick, décédé à l’âge de 25 ans. Avant cela, une cérémonie religieuse est prévue en la cathédrale arménienne Saint-Jean-Baptiste (VIIIe arrondissement de Paris), mais l’accès sera uniquement réservé à la famille, aux proches et aux officiels.