La victime de Roman Polanski s’en prend aux Oscars
POLEMIQUE•Le réalisateur a été exclu des membres de l’Académie des Oscars…20 Minutes avec agences
L'essentiel
- Roman Polanski fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt lancé par les Etats-Unis pour «agression sexuelle».
- Samantha Geimer a répété à plusieurs reprises lui avoir pardonné.
- L’acteur Bill Cosby a aussi été exclu de l’Académie des Oscars.
En 1977, Roman Polanski a été condamné pour avoir agressé sexuellement Samantha Geimer, 13 ans à l’époque, et cette dernière est furieuse contre l’Académie des Oscars. Le bureau a exclu le réalisateur de Rosemary’s Baby de ses membres dans la continuité du mouvement #MeToo lancé après le scandale Weinstein.
Pour Samantha Geimer, les membres de l’Académie des Oscars sont « une bande de c*nnards », comme le relaye Vanity Fair. Si Roman Polanski a été déclaré coupable, il n’a pas purgé la totalité de sa peine aux yeux de la justice américaine et fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt. Samantha Geimer demande depuis longtemps l’abandon des charges, estimant qu’il a payé pour ce qu’il lui a fait.
Un coup de com’
Samantha Geimer a enfoncé le clou. « Que l’Académie exclue un membre qui a plaidé coupable il y a quarante et un ans d’un unique chef d’inculpation et a servi sa peine, c’est un acte dégueulasse et cruel qui ne sert que les apparences. Ça ne change rien à la culture sexiste qui existe encore aujourd’hui à Hollywood et ça prouve simplement qu’ils préféreront dévorer leurs semblables pour survivre. Je dis à Roman, bon débarras, l’Académie n’a aucun honneur, ce n’est que de la communication », a-t-elle ajouté.
L’Académie des Oscars a aussi exclu le comédien Bill Cosby, récemment condamné pour avoir drogué et agressé sexuellement Andrea Constand, et les mettre sur le même plan est, pour Samantha Geimer, injuste. « Le comportement écœurant du bureau du procureur de Los Angeles (à l’égard de Roman Polanski) a permis de créer cette tendance où les accusations ont le même poids que les condamnations », a-t-elle déclaré.