Montpellier : Les nœuds papillon de Florent Messus donnent des ailes au look
MODE•Florent Messus, qui travaille dans la restauration, a créé des nœuds papillon car il ne trouvait pas de modèles qui lui plaisaient, dans le commerceNicolas Bonzom
L'essentiel
- Florent Messus, passionné de couture, fabrique des nœuds papillon à Montpellier.
- Ce Montpelliérain, qui travaille dans la restauration, s’est lancé dans la confection de nœuds papillon car il n’en trouvait pas à son goût dans les magasins.
- Il glane des tissus aux quatre coins du monde, et réalise des collections limitées.
Au marché de Noël de Montpellier (Hérault), impossible de louper Florent Messus. Ce Montpelliérain porte à son cou d’étonnants nœuds papillon, bien plus extravagants que ceux que l’on trouve habituellement dans les magasins. Et pour cause, c’est lui qui les fabrique. Il a même ouvert une boutique en ligne, Monpaps.com, pour vendre ses créations (28 euros le papillon). Et jusqu’à Noël, les dandys peuvent les découvrir dans l’un des chalets de l’esplanade Charles-de-Gaulle.
Il y en a de toutes les couleurs, avec des tas de motifs. « Je travaille dans la restauration, et je porte le papillon, explique Florent Messus. Et comme je n’en trouvais jamais à mon goût dans le commerce, un peu fantaisie, un peu rigolo, j’ai commencé à en concevoir moi-même. Et les clients du restaurant, tout le temps, me complimentaient sur mes nœuds papillon, et me demandaient où je les avais achetés. Alors, j’ai créé un site Internet, pour les vendre. Et ça a fonctionné ! »
Des tissus glanés dans le monde entier
Depuis cinq ans, Florent Messus, ancien propriétaire d’une mercerie et passionné de couture, crée ainsi des tas de collections, avec des tissus qu’il glane au gré de ses voyages. « Un peu partout dans le monde, sourit-il. Quand je suis à l’étranger, je ne visite pas les musées, je visite les magasins de tissus ! La qualité reste la même, c’est du coton que j’utilise. » Mais à chaque périple, ce Montpelliérain découvre de nouveaux motifs, qu’il embarque pour créer de nouvelles séries. « Celui-ci vient de Rome… Celui-là de Séville. De Barcelone… », énumère le couturier, en montrant l’impressionnante collection de papillons qu’il a installée sur son étal du marché de Noël.
Mais les créations de Florent Messus sont limitées. « Je n’en fabrique que huit de chaque, puis c’est terminé, confie-t-il. C’est vraiment unique. » Il est ainsi quasiment impossible, en soirée, de rencontrer quelqu’un qui porte le même. Selon cet entrepreneur, depuis quelques années, le papillon fait un retour remarqué, au détriment de la cravate. « Les mentalités ont changé », confie-t-il. Et l’accessoire n’est plus cantonné aux mariages ou aux fêtes de fin d’année, poursuit-il. Il se porte dans la vie de tous les jours. « Regardez, j’en porte un, je n’ai même pas de costume. On peut le porter avec un pull ou avec un jean. On peut avoir une chemise tout à fait banale, tout de suite, un papillon, ça réveille », assure Florent Messus.
Mais, convient-il, « c’est encore difficile de faire porter à un homme un papillon. Certains trouvent encore que c’est un objet un peu clownesque, un peu trop fantaisie à leur goût. Mais les femmes adorent, elles sont émerveillées devant mon stand. »