Audiovisuel : Les dirigeants de l’Arcom visés par des menaces de mort, une enquête ouverte
INTIMIDATION•L’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, a porté plainte pour un courrier reçu le 31 juillet, qui comportait « des insultes et surtout des menaces de mort explicites à l’encontre des responsables » de l’autorité20 Minutes avec AFP
«On va tous vous tuer », « pas de régime stalinien en France », signé « les gilets noirs ». L’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, a reçu des menaces de mort par courrier le 31 juillet dernier et a décidé de porter plainte, selon une information de RMC, confirmée par le ministère public.
Le courrier comporterait également « des insultes et surtout des menaces de mort explicites à l’encontre des responsables de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et de leur famille », d’après la station de radio.
Sollicitée, l’Arcom a confirmé avoir reçu le courrier. « Nous avons porté plainte comme nous le faisons systématiquement quand nous recevons des lettres de menace de ce type », a ajouté l’Autorité.
L’Arcom confrontée à des dossiers hautement sensibles
A la suite de cette plainte, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « menaces de mort ». « Le parquet de Paris a chargé la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) d’une enquête pour menaces de mort, à la suite d’un courrier reçu par l’Arcom le 31 juillet », a-t-il indiqué.
Depuis de nombreux mois, l’Autorité est confrontée à plusieurs dossiers hautement sensibles, au croisement des médias et de la politique. Elle s’est retrouvée sous le feu croisé de ceux qui l’accusent de ne pas en faire assez et ceux qui lui reprochent au contraire des sanctions trop importantes ou politiques.
Dernier épisode majeur en date, le régulateur de l’audiovisuel a annoncé le 24 juillet la liste des candidats retenus pour l’attribution de 15 fréquences TNT en 2025. La chaîne C8, la plus sanctionnée de la télévision française et sur laquelle officie l’animateur de « Touche pas à mon poste », Cyril Hanouna, n’a pas été retenue et pourrait disparaître sous sa forme actuelle. A la suite de cette décision, les figures des médias du milliardaire Vincent Bolloré, propriétaire de Canal+ qui détient C8, ont exprimé leur indignation.