mauvaise presseLa rédaction de « Marianne » en grève contre le rachat par Stérin

La rédaction de « Marianne » en grève pour s’opposer au rachat par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin

mauvaise presseSuite à un article paru dans « Le Monde » sur les liens entre le milliardaire et le RN, les journalistes expriment des craintes au sujet de celui qui pourrait devenir leur nouveau patron
La rédaction de l'hebdomadaire Marianne s'est mis en grève ce vendredi 28 juin pour affirmer leur opposition au rachat de leur journal par le milliardaire Pierre-Edouard Stérin.
La rédaction de l'hebdomadaire Marianne s'est mis en grève ce vendredi 28 juin pour affirmer leur opposition au rachat de leur journal par le milliardaire Pierre-Edouard Stérin. - Joel Saget / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Coup de théâtre dans la vente de Marianne. Le 21 juin, la rédaction avait décidé à 60,3 % de ne pas s’opposer au rachat du titre par Pierre-Edouard Stérin, estimant avoir obtenu des avancées sur « les garanties d’indépendance ». Mais aujourd’hui, la rédaction est en grève pour faire pression sur le propriétaire actuel, le groupe CMI du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, afin qu’il se mette « en quête de nouveaux acquéreurs en mesure d’assurer l’indépendance éditoriale de Marianne et la pérennité économique du titre ». « Faute de réponse », les salariés ont donc voté dans la soirée, à 80 %, en faveur d’une grève de 24 heures reconductible, qui débute ce vendredi matin.

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Des articles de presse ont révélé des liens entre Stérin et le RN

Cette spectaculaire volte-face intervient au lendemain d’un article du Monde intitulé « Versailles connection : comment le milliardaire Pierre-Édouard Stérin place ses pions au RN ». Dans cette enquête, le quotidien avance que plusieurs candidats aux élections législatives LR favorables à l’alliance avec le RN sont issus de la « galaxie Stérin ». Ils sont notamment liés au Fonds du bien commun, l’entreprise philanthropique du milliardaire de 50 ans, qui est à la tête du fonds d’investissement Otium Capital.

Le Monde cite aussi un autre article du magazine Challenges, selon lequel Stérin et le numéro 2 d’Otium, François Durvye, ont racheté en novembre la propriété familiale des Le Pen à Rueil-Malmaison près de Paris, via une société civile immobilière (SCI). Selon Challenges, cette propriété, où vit toujours le fondateur du FN Jean-Marie Le Pen, a été vendue 2,5 millions d’euros.