FRANCE INTERPour Meurice, son licenciement est « une victoire » de l’extrême-droite

« Le Code du travail remplace le Moltonel »… Guillaume Meurice écrit une lettre ouverte après son licenciement

FRANCE INTERL’humoriste licencié pour « déloyauté répétée » a adressé une lettre ouverte à son ancien employeur
20 Minutes avec AFP

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Du petit poste radio, « posé sur le frigo de la cuisine familiale » au post twitter où Guillaume Meurice s’adresse à son ancien employeur, il ne manquait qu’une lettre. Il l’a écrite ce mercredi matin et a choisi de l’ouvrir à tous, postant sur X sa « Lettre à France Inter » dans laquelle il s’exprime sur le licenciement dont il a été victime.

« On en rirait volontiers si l’histoire s’arrêtait à mon cas personnel », écrit-il. Mais le projet est global » s’adressant à la radio qui l’a congédié pour « déloyauté répétée ». « Les “libéraux” sont en train de livrer le pays clés en main à l’extrême droite, lui offrant, ce jour, une énième victoire idéologique », poursuit-il. « Dans mon cas, comme dans bien d’autres, le Code du travail remplace le Moltonel. »

« Un artiste intègre »

Figure de l’émission « Le grand dimanche soir », présentée par Charline Vanhoenacker, l’humoriste a répété fin avril des propos qu’il avait tenus une première fois fin octobre, comparant le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à une « sorte de nazi mais sans prépuce ».

Plusieurs chroniqueurs de l’émission ont annoncé leur départ en solidarité avec Guillaume Meurice : Aymeric Lompret, GiedRé, Laélia Véron et, mercredi matin, Thomas VDB. Pour sa part, Charline Vanhoenacker a dit prendre « acte que celui qui a fait honneur au service public est aujourd’hui remercié ». « En congédiant Guillaume Meurice, Radio France nous prive d’un artiste rigoureux et intègre », ajoute-t-elle dans un post retweeté par l’humoriste.

Mardi, dans un mail aux salariés, la directrice générale de Radio France Sibyle Veil a fait valoir que Guillaume Meurice n’avait « pas laissé d’autre choix » à Radio France que de le congédier. « En réitérant finalement ses propos à l’antenne en avril, Guillaume Meurice a ignoré l’avertissement qu’il avait reçu, la mise en garde de l’Arcom et détourné la décision du procureur » de classer la plainte sans suite, a-t-elle argumenté.