Le journaliste Jean-Pierre Elkabbach est décédé

Le journaliste Jean-Pierre Elkabbach est décédé

DISPARITIONGrande figure des médias, Jean-Pierre Elkabbach est mort mardi à l’âge de 86 ans
Philippe Berry

P.B.

Il a marqué l’histoire des médias français. Le journaliste politique Jean-Pierre Elkabbach est décédé ce mardi à l’âge de 86 ans, ont confirmé le groupe Canal+ et Europe 1 dont il fut une figure durant des décennies.

« Jean-Pierre n'est plus. Ma tristesse est infinie. Je perds un ami. La France, un journaliste brillant. Canalplusgroupe est triste ce soir. Je m'associe à la peine immense de sa famille, de ses proches, et de ceux qui ont un jour eu le bonheur de croiser sa route, à CNews, qu'il a contribué à créer, comme ailleurs », a indiqué sur X (ex-Twitter) le directeur général du groupe Canal+, Gérald Brice-Viret.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

60 ans de vie politique

Professionnel infatigable, qui a analysé et commenté plus de 60 ans de vie politique, Jean-Pierre Elkabbach a été patron de radio et de télévision. Il a parfois été brocardé pour ses amitiés politiques supposées – de Valéry Giscard d'Estaing à Nicolas Sarkozy puis François Hollande.

Sa longévité à l'antenne avait fini par lasser une partie du public et conduit à son éviction en 2017 d'Europe 1. Il était alors entré chez CNews, devenant conseiller de Vincent Bolloré, qui contrôlait la chaîne d'info « qu'il a contribué à créer », comme l'a rappelé sur X le directeur général du groupe Canal+, Gérald Brice-Viret. Delphine Ernotte a salué la mémoire de celui qui fut avant elle patron de France Télévisions et a « amené le débat public dans tous les foyers ».

Né en 1937, Jean-Pierre Elkabbach a commencé sa carrière comme correspondant de la RTF à Oran, sa ville natale en Algérie, avant d'être nommé à Paris en 1961.

Après des années sur le petit écran, il entre à Europe 1 au début des années 80 et y fera de très nombreux aller-retours. Il y était revenu notamment en 1996, éclaboussé par un scandale sur l'attribution de contrats juteux aux animateurs-producteurs stars de France 2, alors qu'il était patron de France Telévisions... et y restera jusqu'en 2017.