PPDA : Les huit femmes qui témoignent dans « Libération » lancent l'association #MeTooMedias
METOO•L’association aura pour but de relayer le combat « des femmes et des hommes qui souffrent silencieusement dans ce milieu médiatique », rapporte France InterC.W.
Elles veulent libérer la parole dans les médias. Les huit femmes qui ont accusé Patrick Poivre d'Arvor de viols, d’agressions et de harcèlement sexuel dans Libération mardi, ont décidé de lancer l’association #MeTooMédias, rapporte France Inter. Ses statuts ont été déposés mercredi matin.
« On a décidé de créer #MeTooMedias, pas uniquement à propos de PPDA, mais pour toutes les femmes et les hommes qui souffrent silencieusement dans ce milieu médiatique », a expliqué au site de la radio sa présidente la journaliste Emmanuelle Dancourt, l’une des accusatrices dans le dossier de Libé.
Une prise de conscience
« Violences sexuelles : huit femmes accusent PPDA », le dossier paru dans le quotidien, intervient quelques mois après le classement sans suite de l’enquête préliminaire « pour viols » visant le journaliste. Il fait notamment suite à des propos tenus par l’ex-présentateur du JT de TF1 sur le plateau de Quotidien en mars dernier. « Uniquement de l’anonymat, toujours de l’anonymat. Jamais une personne qui ose venir, les yeux dans les yeux, me dire : "Non, ce n’était pas bien" », déclarait Patrick Poivre d’Arvor. « Ça a été une prise de conscience supplémentaire », explique Emmanuelle Dancourt à France Inter.
Ensemble, elles ont donc créé #MeTooMédias pour libérer la parole au-delà de cette affaire. « On veut monter une association et offrir une ombrelle à toutes celles qui ne veulent pas sortir de l’anonymat, mais qui ont besoin de cette sororité », précise-t-elle.