TELEVISIONMalaise et menaces de grève à la rédaction de « C dans l’air »

France 5 : La rédaction de « C dans l’air » est sous pression

TELEVISIONLes employés souvent précaires de la rédaction protestent contre le rythme de travail
M. Lo.

M. Lo.

Le ras-le-bol gronde règne dans la rédaction de C dans l'air, l’émission de débat consacrée à l’actualité diffusée sur France 5 du lundi au samedi, rapporte Le Parisien.

Selon le quotidien, la quinzaine de journalistes-reporters en contrat à durée déterminée d’usage (CDDU) a fait part de son ras-le-bol au producteur du programme le 2 décembre. Cette première action collective, qui reposait notamment sur une menace de grève, leur a permis d’obtenir des jours de vacances supplémentaires.

Cinq jours de vacances par an

En effet, les journalistes de C dans l’air, majoritairement en contrats précaires, ne disposent que de cinq jours de vacances par an. Le reste des congés payés est inclus dans leur rémunération. Et ce, alors que la cadence est très soutenue pour produire la quotidienne, six jours par semaine, soit 312 émissions par an. Et ce, sans compter les numéros spéciaux.

Ainsi, ce mardi soir sera diffusée sur France 5 une spéciale en prime time, à 20 h 50, autour du documentaire Dans le piège de la dette, qui se penche sur ce problème récurrent des gouvernements européens.

« Le niveau d’exigence n’est plus le même »

« Les journalistes ont exprimé quelque chose que j’ai entendu. Ils ont les mêmes contrats que ceux signés depuis 17 ans. J’ai satisfait leur demande car ils ont énormément de travail, c’est désormais six jours sur sept, le niveau d’exigence n’est plus le même », a déclaré le producteur Bruno Gaston, patron de Maximal Productions, une filiale du groupe Lagardère.