PRESSELes journalistes de « France-Soir » licenciés pour motif économique

Après un mois et demi de grève, les journalistes de « France-Soir » sont licenciés pour « motif économique »

PRESSELe quotidien créé en 1944 est devenu uniquement numérique en 2016
M.L.

M.L.

C’est la fin de la grève pour les journalistes de France-Soir. Après un mois et demi de débrayage, les membres de la rédaction du site d'information ont annoncé vendredi qu’ils allaient être licenciés « pour motif économique ».

Les journalistes étaient en grève depuis le 30 août dernier, en raison d'« une forte dégradation des conditions de travail et du dialogue social au sein de l’entreprise depuis de nombreux mois ». Ils demandaient notamment l’application de la convention collective des journalistes, des recrutements pour compenser les nombreuses démissions de ces derniers mois, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, et l’arrêt des pressions sur les équipes.

Tout-numérique depuis 2016

Le fameux quotidien créé en 1944 a connu de nombreuses crises et relances ces dernières années. En 2011, son propriétaire d’alors, l’homme d’affaire franco-russe Alexandre Pougatchev avait mis fin à la version papier. France-Soir est ensuite devenu un pure-player gratuit, qui reprenait principalement des dépêches. Xavier Azalbert était président de francesoir.fr depuis 2016. Les journalistes évoquaient depuis longtemps un mal-être général et de mauvaises conditions de travail.

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Leur grève n’aura pas fonctionné, puisque, selon le communiqué publié par les journalistes de la rédaction « leur employeur a décidé de rompre l’ensemble des contrats de travail des journalistes en poste pour motif économique ».

« Il appartiendra à tous de rester vigilant »

Mais cela ne signifie pas la fin de France-Soir, précisent-ils : « Notre employeur a ainsi décidé de continuer à éditer ce qui fut l’un des plus grands journaux français de l’après-guerre. Avec quel cadre ? Dans quel but ? Il appartiendra à tous de rester vigilant. »

Ces dernières semaines, le site avait continué son activité malgré la grève. « Depuis quelques semaines, des contenus sont publiés. Mais nous ne savons pas qui les écrit », a expliqué une source interne à Puremedias.