CEINTURENon, France Télévisions ne devra pas économiser 500 millions d'euros par an

Non, France Télévisions et Radio France ne devront pas faire 500 millions d'économies par an, affirme Françoise Nyssen

CEINTURELa ministre de la Culture assure que les efforts budgétaires demandés à l'audiovisuel public sont largement inférieurs aux sommes évoquées par les médias...
Delphine Ernotte, présidente du groupe France Télévisions, Sibyle Veil, présidente de Radio France et Marie-Christine Saragosse présidente de France Media Monde à la conference de presse sur la reforme de l'audiovisuel public le 4 juin 2018
Delphine Ernotte, présidente du groupe France Télévisions, Sibyle Veil, présidente de Radio France et Marie-Christine Saragosse présidente de France Media Monde à la conference de presse sur la reforme de l'audiovisuel public le 4 juin 2018 - ROMUALD MEIGNEUX/SIPA
Benjamin Chapon

B.Ch. avec AFP

500 millions d’euros d’économies ? « C’est trop ! » 499 millions alors ? Même pas. Les économies que devront réaliser les entreprises de l'audiovisuel public seront nettement inférieures à 500 millions d’euros par an, a indiqué mardi la ministre de la Culture Françoise Nyssen sur CNews​, assurant que le montant final serait « plus près de 300 » millions, sans plus de précisions.

Lundi, la ministre a lancé la réforme de l'audiovisuel public, avec des annonces sur l'offre de programmes, mais sans chiffrer les économies parallèlement demandées au secteur par le gouvernement, engagé dans un vaste exercice de réduction de la dépense publique. Certains médias avaient alors évoqué une somme de 500 millions d’euros par an.

Des chiffres « pas très réalistes »

L’essentiel de cet effort devrait incomber à France Télévisions, qui absorbe les deux tiers du budget de l’audiovisuel public d’un montant total de 3,8 milliards d’euros cette année.

Quant à la somme d’un milliard d’euros par an qu’aurait préconisée Bercy, Françoise Nyssen l’a qualifiée de « totalement fantaisiste », réaffirmant que la réforme du secteur visait d’abord et avant tout à redéfinir l’offre de programmes et nécessitait d’accroître les investissements dans le numérique.

De son côté, la nouvelle patronne de Radio France, Sibyle Veil, a déclaré sur France Inter que le gouvernement avait fait passer le même message aux groupes concernés (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, Arte France, l’Institut national de l’audiovisuel et TV5 Monde), à propos de l’objectif d’économies qui leur serait imposé : « Cela nous a été dit que ce ne serait pas aussi élevé que ce qui a pu transparaître dans la presse ces dernières semaines, qui sont des chiffres très élevés et pas réalistes. »