L'aigle couronné

Cet aigle africain domine les forêts dans lesquelles il vit, attaquant des mammifères et des reptiles jusqu’à cinq fois plus grands et plus lourds que lui. Pour tuer une proie, il peut lui briser net la colonne vertébrale avec son hallux (griffe opposable) ou lui écraser le crâne avec ses serres. Une des proies les plus remarquables de l’aigle couronné est l’antilope. Il est en effet capable de tuer des ongulés pesant jusqu’à 30 kg, déchirant leur corps et emportant des morceaux de viande à consommer au cours des jours suivants. Les espèces des proies plus petites incluent singes, mangoustes, chats harets, rongeurs, varans et même serpents venimeux. L’une des méthodes de chasse préférée de l’aigle consiste à attendre silencieusement dans un arbre pour fondre sur un animal. Il attrape ensuite sa proie et l’emporte dans la cime pour la manger en sécurité et loin des charognards terrestres.

La nature féroce de l’aigle couronné peut s’observer dès son jeune âge. Si deux oisillons naissent au sein d’une couvée, le plus fort des deux tue généralement son frère, éliminant dès le début la concurrence pour la nourriture.

Le faucon pélerin

Avec une vitesse en piqué de 320 km/h, ce rapace est l’animal le plus rapide sur Terre ! On rencontre le faucon pèlerin sur tous les continents à part l’Antarctique, mais ça n’a pas toujours été le cas. Le pesticide DDT a presque annihilé cet oiseau dans les années 1960, l’empoisonnant et l’empêchant de se reproduire à cause d’un amincissement anormal de la coquille de ses œufs. Heureusement, le DDT a été interdit dans les années 1970 et le faucon pèlerin a recommencé à prospérer depuis.

Ce faucon fait partie des oiseaux urbains les plus faciles à reconnaître, faisant souvent son nid sur les gratte-ciel et autres bâtiments élevés, et patrouillant à la recherche de pigeons pour se nourrir. Une fois qu’il est installé à un endroit, il préfère y rester ; des populations retournent ainsi dans le même site de nidification depuis des centaines d’années.

L’anatomie du faucon pèlerin est conçue pour la vitesse. Son bréchet volumineux (ou quille du sternum, un os qui facilite le vol) lui permet d’avoir des muscles pectoraux plus puissants, et ses ailes en pointe couvertes de minces plumes le rendent extrêmement aérodynamique. Son système respiratoire a évolué pour supporter des vitesses extrêmes, avec des sacs d’air spécialement adaptés et un rythme cardiaque fort et rapide pour faciliter l’oxygénation quand il vole deux fois plus vite que les autres oiseaux.

Le condor des Andes

Deux oiseaux peuvent être considérés comme les plus grands rapaces sur Terre. Si l’envergure est prise en compte, le plus grand rapace est le condor des Andes. Cependant, en mesurant l’animal du bec à la queue, le condor de Californie est plus long que son cousin andin de 5 cm.

Ces deux rapaces colossaux appartiennent à la famille des cathartidés, le groupe des vautours du Nouveau Monde. L’envergure du condor des Andes est, avec ses 3,30 m, l’une des plus grandes sur Terre et elle n’est dépassée que par celles d’un quatuor d’oiseaux marins : l’albatros hurleur, l’albatros royal, le pélican blanc et le pélican frisé. C’est également le rapace le plus lourd au monde, pesant 15 kg.

Le condor de Californie, quant à lui, a une envergure de 2,90 m et pèse en moyenne 10 kg ; il est le plus grand oiseau volant terrestre d’Amérique du Nord. Il se reconnaît à son plumage noir, son col blanc et sa tête chauve. Son crâne sans plumes lui permet d’éviter que les bactéries des charognes qu’ils mangent restent sur son corps.

Le hibou moyen-duc

En plus de posséder une excellente vision nocturne et une ouïe aussi performante qu’un radar, les hiboux sont les oiseaux les plus furtifs du règne animal.

Ces prédateurs nocturnes sont capables de voler sans bruit ; leurs plumes  spécialement adaptées convertissent l’énergie mécanique en chaleur, empêchant le bruit de s’échapper de leurs ailes et leur permettant de fondre sur leur proie en silence.

Au cours d’une étude comparant les plumes du pigeon, de l’aigle et du hibou moyen-duc, des chercheurs ont découvert que, malgré des battements d’ailes similaires chez les trois oiseaux, la structure des plumes du hibou lui permet de supprimer les bruits causés par les vibrations en vol. Cette découverte inspire notamment les ingénieurs qui développent des dispositifs de réduction du bruit des éoliennes.

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