Contrairement à leurs proches cousins les scorpions, qui font eux aussi partie de la classe des arachnides, les araignées ne possèdent pas d’aiguillon venimeux au bout de leur abdomen. Elles ont à la place des filières, des appendices servant à sécréter de la soie pour tisser des toiles, se déplacer au bout d’un fil, emprisonner leurs proies ou protéger leurs œufs dans des cocons.

La soie, un matériau très résistant

La soie étant imperméable, elle a d’autres usages étonnants, comme de servir à stocker des réserves de sperme ou à réaliser un dôme pour pouvoir respirer de l’air sous l’eau. Les araignées ne possèdent pas non plus de trompe piqueuse, comme les moustiques ou les punaises. Sans dard ni trompe, elles sont incapables de piquer, mais cela n’empêche pas la majorité des espèces d’araignées d’être venimeuses, et de pouvoir faire mal à un humain, voire de mettre sa santé en danger.

Quel est leur secret ?

En l’absence d’appendice fait pour piquer, les araignées ont recours à une autre technique qui a fait ses preuves pour inoculer leur venin : elles mordent. Leur bouche n’a rien à voir avec la nôtre : elles n’ont ni dents ni langue. Elles possèdent deux paires de pièces buccales dont une prend la forme de crochets reliés à une glande à venin et sert à mordre et à empoisonner leurs proies. Comme tous les arachnides, les araignées ne peuvent ingérer que des liquides ; elles injectent donc également des enzymes digestives dans le corps de leur proie grâce à leurs pièces buccales pour la liquéfier avant de la dévorer. Si les araignées ne s’attaquent pas aux humains sans raison – nous ne faisons pas partie de leur régime alimentaire puisqu’elles sont en grande majorité insectivores –, il arrive qu’elles nous mordent pour se défendre. Sur les 42 000 espèces décrites, seules 200 peuvent provoquer une réaction épidermique chez l’homme, qui se limite généralement à un simple bouton. L’araignée la plus dangereuse au monde, Atrax robustus, vit en Australie et peut atteindre 7 cm de longueur. Son venin peut tuer un jeune enfant en 15 minutes et un adulte en trois jours au maximum, après un œdème pulmonaire ou un choc circulatoire.

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