Les méduses, des joyaux à contempler

Une méduse qui luit dans le noir est un spectacle incroyable. Environ la moitié des espèces de méduses sont bioluminescentes, ce qui signifie qu’elles peuvent faire briller certaines cellules de leur corps par l’intermédiaire de réactions chimiques complexes. Cette fluorescence est en général un mécanisme de défense pour surprendre ou perturber les prédateurs. La substance responsable de cet éclat est la protéine fluorescente verte ; elle est à présent largement utilisée dans la recherche biologique pour rendre visibles les processus moléculaires.

La sépiole, voyage incognito

Contrairement aux autres habitants de l’océan qui brillent dans les profondeurs, la sépiole peut être trouvée dans les eaux peu profondes. Ce céphalopode entretient une relation symbiotique avec des bactéries marines bioluminescentes. En effet, en se multipliant, ces dernières, qui vivent dans l’organe lumineux de la sépiole, sécrètent une molécule qui déclenche le mécanisme de la bioluminescence. La lumière ainsi produite est la même que celle reçue par la sépiole au-dessus ; elle n’a donc plus d’ombre et passe inaperçue aux yeux des prédateurs.

Une baudroie mortelle attendant son repas

La lumière de la baudroie abyssale émane d’une extension rappelant une canne à pêche située sur son front. Elle l’utilise pour attirer les proies réticentes et faire en sorte qu’elles approchent à portée de sa gueule aux dents tranchantes comme des rasoirs. L’extrémité brillante est allumée par des millions de bactéries bioluminescentes. Ce phénomène ne se rencontre que chez les femelles, qui comptent sur cette lumière pour attirer leur dîner.

Des tentacules lumineux pour effrayer les prédateurs

La forme allongée de la cérianthe lui permet d’enterrer son extrémité étroite dans un lit sableux, ne laissant que deux couches de tentacules exposés à la surface. Contrairement à celles des véritables anémones de mer, les tentacules de la cérianthe ne possèdent pas de toxines ; elle utilise plutôt la bioluminescence pour surprendre le poisson prédateur. Si elle est véritablement effrayée, elle peut se rétracter complètement dans un tube muqueux qu’elle a sécrété.

Cet article vous a plu ? Retrouvez le magazine Le Monde des animaux en kiosque et sur monmag.fr (versions papier et numérique, et abonnements).

Le Monde des animaux & de la nature est un magazine dédié à la faune et à la flore sauvages du monde entier. À travers des histoires captivantes et de sublimes photographies, le magazine offre un véritable safari visuel au cœur de la nature.