Les manchots ont douze plumes au centimètre carré

Comme ils passent un temps considérable dans l’eau, les manchots ont besoin d’une fourrure étanche, ce qui pour toutes les espèces leur est octroyé par leurs plumes. Les manchots ont le plumage le plus dense et le plus fourni de tous les oiseaux. Le nombre moyen de plumes par centimètre carré pour les manchots est de 12. Pour certaines espèces, comme les manchots empereurs, ce nombre grimpe jusqu’à 17.

Les petites plumes raides et densément ordonnées se chevauchent et aident non seulement à isoler l’oiseau de la froideur de son environnement, mais lui garantissent en outre le maintien d’une barrière constamment étanche, lui permettant de se glisser sans effort dans l’eau et de sécher rapidement une fois à terre. Les rares fois où un manchot a trop chaud, il se rafraîchit en levant ses ailes, qui sont les seules parties de son corps, avec les pattes, où le plumage est moins dense, et par où la chaleur peut rapidement s’évacuer.

Ils muent à très grande vitesse

On ignore souvent que les manchots, comme tous les oiseaux, perdent leurs plumes. Chez les manchots, une mue complète a lieu une fois par an. Et elle est spectaculaire : chaque espèce perd intégralement sa couche extérieure de plumes à une vitesse vertigineuse. À mi-parcours, les manchots en pleine mue ressemblent à des oreillers explosés !

Ils peuvent maîtriser leur circulation sanguine

Pourquoi les manchots ne perdent-ils pas leurs extrémités, gelées par le climat le plus redoutable de la planète ? Grâce à leur capacité à contrôler leur circulation sanguine, ce qui est bien utile quand on vit à de telles températures.

Le manchot module son flux sanguin en régulant le diamètre de ses vaisseaux artériels, fournissant du sang en fonction des conditions climatiques. En cas de froid, le diamètre diminue pour limiter l’afflux sanguin (réduisant ainsi la perte de chaleur) et lorsque le temps devient plus clément, le diamètre s’agrandit, augmentant le flux.

De pair avec cette capacité, qui est contrôlée par un système nerveux et hormonal complexe, des échangeurs thermiques à contre-courant, positionnés en haut des pattes du manchot, échangent la chaleur entre le sang chaud passant dans un sens et le sang froid passant dans l’autre sens. Ainsi, la chaleur est distribuée efficacement dans tout le corps, assurant une perte de chaleur minime aux extrémités et la certitude de ne pas geler.

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