L’anaconda, un reptile fascinant
ANIMAUX•L’anaconda vert est un prédateur particulièrement effrayant, surtout lorsqu’il chasse dans les cours d’eau, où il utilise sa force pour traîner sa proie sous l’eau et enroule son corps puissant autour de l’infortuné animal.Le Monde des animaux
Les anacondas sont des constricteurs non venimeux, s’appuyant entièrement sur leur force pour maîtriser leur proie. Ce sont les serpents les plus lourds du monde et ils comptent également parmi les plus longs. Des spécimens exceptionnels d’anacondas verts atteignant des longueurs supérieures à 9 m ont été observés. Des espèces comme l’anaconda jaune (Eunectes notaeus), que l’on trouve plus au sud, ont une taille plus petite.
Alors que le débat se poursuit sur la taille de ces serpents, il est clair que les plus grands spécimens sont tous des femelles. Il existe en fait une différence de taille très significative entre les sexes, les femelles étant généralement quatre fois plus grosses que les mâles, ce qui leur permet de produire plus de petits. Un groupe de mâles plus petits forme une boule de reproduction autour d’elle, ce qui peut être dangereux, puisque les femelles sont connues pour manger de temps en temps des prétendants potentiels.
Des tueurs efficaces
Les femelles peuvent s’attaquer sans se blesser à des proies de grande taille et potentiellement dangereuses, telles que des caïmans et même des jaguars, en partie grâce à leur capacité à frapper à l’improviste. Elles tendent généralement une embuscade à des proies de ce type en attendant immobiles dans l’eau après la tombée de la nuit, et en dissimulant leur présence, ce qui leur donne un avantage considérable. L’anaconda enroule son corps autour de sa cible, étouffant rapidement le malheureux animal. Ces serpents se nourrissent également de proies plus petites telles que les capybaras, ainsi que d’oiseaux aquatiques et de poissons, tuant généralement des proies de cette taille avec leurs redoutables dents acérées orientées vers l’arrière.
Le saviez-vous ?
Les anacondas n’ont pas besoin de s’accoupler pour produire une progéniture. Il existe des cas documentés dans des zoos de femelles ayant mis bas après avoir été gardées seules pendant de nombreuses années. Ce phénomène, appelé parthénogenèse facultative, se traduit par la naissance de jeunes clones de leur mère, possédant le même patrimoine génétique.
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