Ces rapaces menacés en France
Animaux•De nombreux rapaces ont été chassés jusqu’au bord de l’extinction en France, ou ont tout simplement disparu du territoire. Découvrez les espèces en danger en métropole.Le Monde des animaux
Le gypaète barbu
C’est l’une des quatre espèces de vautours européens, mais il est très différent de ses cousins : le gypaète barbu, dont la longueur moyenne est de 110 cm pour une envergure de 280 cm, est entièrement recouvert de plumes, y compris sur ses tarses. Roux orangé et blanchâtre sur le dessous, il a le dos, les ailes et la queue noirs. Nécrophage, il s’alimente uniquement d’os et de moelle, voire de tendons et de ligaments d’ongulés, ce qui lui permet d’avoir peu de concurrence pour la nourriture. Encore assez répandu en Asie centrale, on ne le trouve plus en France que dans les Alpes, les Pyrénées et en Corse ; on compte seulement quelques centaines d’individus dans toute l’Europe.
Le vautour percnoptère
Ce petit vautour, le plus petit de l’Ancien Monde, mesure 58 à 78 cm pour une envergure de 150 à 180 cm et vit sur trois continents : l’Europe, l’Asie et l’Afrique. Capable de se nourrir de tout, des animaux morts aux œufs d’autruche dont il brise la coquille à l’aide de gros cailloux, le percnoptère est pourtant loin de prospérer sur l’ensemble de son territoire. Cet animal farouche, qui vit en couple sur les falaises ou dans les gorges, subit une importante pression humaine (les carcasses de bétail sont notamment retirées du milieu naturel pour obéir aux nouvelles lois sanitaires). Il ne resterait que 90 couples environ en France, principalement dans le Sud-Est.
Le pygargue à queue blanche
Officiellement disparu du territoire français depuis 1959, le pygargue à queue blanche, aussi appelé grand aigle de mer, est un rapace à la carrure impressionnante. Il mesure jusqu’à 91 cm pour une envergure maximale de 240 cm ! Son plumage est brun foncé, sauf la tête et le cou qui sont plus clairs, ainsi que la queue, qui est blanche. Il possède un bec massif de couleur jaune, comme ses pattes.
Encore présent en Europe, notamment en Allemagne, en Pologne et dans les pays scandinaves, il se nourrit d’oiseaux, comme les oies ou les canards, mais surtout de poissons qu’il pêche dans les eaux calmes. Ses effectifs sont toutefois limités : on ne compte que 2500 couples européens environ, menacés par la chasse, la pollution et la destruction de leur habitat.
Le vautour moine
Ce rapace diurne et charognard est originaire d’Eurasie. Son envergure impressionnante peut atteindre 295 cm. Brun foncé sur la majorité du corps, il possède une calotte crânienne couverte d’un duvet clair qui donne l’impression qu’il est tondu, d’où son nom de vautour moine. Son bec crochu est noir et jaune, couvert d’une cire gris-bleu à la base. Il se nourrit principalement de cadavres d’ovins, de caprins et de bovins qu’il repère en vol.
Autrefois présent du Portugal à la Chine et jusqu’au Maroc au sud, il a disparu d’une grande partie des pays européens et asiatiques, 90 % des couples européens vivant désormais en Espagne. Trois tentatives de réintroduction ont été menées en France, mais la population totale de 35 couples est trop faible pour assurer la survie de l’espèce.
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