Comment le cheval communique-t-il ?
ANIMAUX•La communication du cheval repose sur l’utilisation des sens que nous venons de développer. Le principal mode de communication est le langage corporel.Laure Bonati pour Le Monde des Animaux
Le langage corporel
Les chevaux sont extrêmement sensibles aux modifications subtiles de la posture de leurs congénères. La position de la queue et des oreilles, les expressions faciales, le mouvement des membres sont autant de signaux qui peuvent indiquer la peur, l’excitation, l’agressivité ou le calme.
Ainsi, un cheval qui fouaille de la queue est contrarié par quelque chose. Un cheval qui vous montre ses fesses en couchant les oreilles vous prévient qu’il est sur le point de vous taper. Un cheval qui tient sa tête levée et pointe les oreilles en avant est attentif et se prépare à fuir si le danger se rapproche. Un cheval qui tient sa tête basse avec les lèvres entrouvertes est calme et détendu.
Les chevaux sont de très fins observateurs du langage corporel de leurs compagnons d’écurie, mais aussi de celui des humains, et ce parfois à notre insu ! On entend souvent dire que le cheval ressent quand on a peur de lui. C’est vrai, ou en tout cas, il interprète notre langage corporel de la peur (hésitation de la marche, mouvements de petite amplitude, etc.) et comprend qu’il y a un malaise, ce qui l’inquiète à son tour. Au contraire, si l’on aborde le cheval en étant sûr de soi, notre langage corporel est cohérent et rassure le cheval : il comprend qu’il n’y a pas de danger, et se détend.
Le langage vocal
Le cheval peut également émettre des vocalises : des hennissements bien sûr, mais également de petits cris aigus lorsqu’il est contrarié. La mère et son poulain hennissent pour communiquer sur de longues distances, et de nombreux chevaux répondent à l’appel de leur propriétaire avec un hennissement caractéristique. En contrepartie, les chevaux comprennent très bien les ordres vocaux donnés par le cavalier et apprennent à y répondre. Ainsi, le meneur d’attelage communique avec ses chevaux en grande partie grâce à la voix.
Le toucher
Le toucher est essentiel dans la communication du cheval sur de courtes distances. Deux individus qui s’apprécient passent beaucoup de temps proches l’un de l’autre et se manifestent leur affection par du grooming, en se mordillant délicatement de part et d’autre du garrot. Lorsque le cavalier cherche à nouer une relation positive avec le cheval, il peut stimuler le sens du toucher de son animal et observer le type de caresses que le cheval préfère. Les chevaux savent parfaitement montrer à leur ami humain l’endroit où ils ont envie d’être gratouillés !
Au contraire, lors d’un conflit, un petit coup de dent d’intimidation indique au cheval qu’il doit se pousser s’il ne veut pas que cela dégénère. On observe souvent ce genre de comportement lors de la distribution des repas.
En conclusion, le cheval est un hypersensible qui reçoit énormément de signaux grâce à ses cinq sens. Lorsque l’on interagit avec un cheval, chacun de nos gestes peut être interprété comme un signal de communication. C’est pour cela qu’il faut être calme et précis, afin de ne pas le surprendre et, avec patience, nouer une véritable relation de complicité avec lui.
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