Zoom sur deux survivants du règne animal
ANIMAUX•Découvrez comment les animaux, grands ou petits, se sont adaptés pour prospérer dans les environnements les plus extrêmes de la planète.Le Monde des animaux
L’expression “survie du plus fort” vient de la théorie darwinienne de l’évolution selon laquelle les individus les mieux adaptés à leur environnement sont les plus aptes à survivre. Pour cela, la plupart des formes de vie sur Terre ont besoin de trois éléments de base : de l’oxygène, de l’eau et de la lumière. Pour cette raison, les habitats qui fournissent ces trois éléments en abondance sont densément peuplés et forment des écosystèmes riches en biodiversité. Toutefois, quand les conditions sont plus difficiles et que les ressources deviennent rares, des populations plus spécialisées se sont adaptées pour survivre dans des conditions extrêmes.
L’araignée sauteuse de l’Himalaya
Le nom scientifique de cette espèce, Euophrys omnisuperstes, peut se traduire par “qui se tient au-dessus de tout”, et c’est effectivement là que ce petit arachnide peut être trouvé, vivant à une altitude de 3,6 km dans l’Himalaya. Découverte par le naturaliste britannique Richard Hingston lors d’une expédition au sommet du mont Everest, cette espèce détient le titre de résident permanent de plus haute altitude connue sur Terre. Malgré son habitat particulier, cette araignée est morphologiquement très similaire aux araignées sauteuses des environnements plus tempérés, sans adaptation évidente à son environnement. Les températures glaciales sont l’un des défis auxquels elle fait face, et on pense qu’elle survit en tissant une cellule de soie isolante pour ensuite s’y réfugier.
La grenouille des bois
Native de la région arctique, la grenouille des bois connaît bien le froid. Quand la température chute, cette petite grenouille survit en se préparant chimiquement à l’hivernage. De grandes quantités d’urée sont accumulées dans ses tissus, et le glycogène de son foie est converti en glucose. La combinaison de ces deux réactions évite la perte de fluides des cellules par osmose quand le gel a lieu, ce qui empêche la formation de glace à l’intérieur des cellules de la grenouille. De cette façon, son sang et ses tissus peuvent geler sans provoquer de dégâts mortels sur l’organisme. Cette adaptation signifie que la grenouille des bois peut survivre à une congélation de 65 % de l’eau totale de son corps sans mourir. Quand le printemps arrive, les températures remontent et la grenouille dégèle, prête à se nourrir et à se reproduire de nouveau. C’est l’un des premiers amphibiens à commencer à se reproduire après la fonte des neiges. Une fois réveillée, la grenouille des bois évite aussi les dangers en se reproduisant dans des étangs éphémères, ce qui lui permet d’éviter les poissons et autres animaux affamés.
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