Elias Khoury, célèbre écrivain libanais et défenseur de la cause palestinienne, est mort à 76 ans
DISPARITION•Son œuvre, qui aborde les thèmes de la mémoire, de la guerre et de l’exil, a été traduite en de nombreuses languesO.M. avec AFP
L’écrivain Elias Khoury, l’un des plus grands romanciers libanais de sa génération et fervent défenseur de la cause palestinienne, s’est éteint dimanche 15 septembre 2024 à l’âge de 76 ans, ont indiqué des sources proches de sa famille à l’AFP.
Cet intellectuel de renommée internationale est décédé « des suites d’une longue maladie » à Beyrouth, où il vivait et était hospitalisé depuis de nombreux mois. Son œuvre, qui aborde les thèmes de la mémoire, de la guerre et de l’exil, a été traduite dans de nombreuses langues dont le français, l’anglais, l’allemand, l’hébreu et l’espagnol.
Écrivain de la « question palestinienne »…
L’un de ses romans les plus connus, La porte du soleil (Actes sud, 2002), une épopée qui relate la tragédie de la Nakba, le départ forcé des Palestiniens de leurs terres lors de la création de l’Etat d’Israël, en 1948, a été adapté au cinéma par le réalisateur égyptien Yousri Nasrallah.
Dans un article intitulé une année de douleur et écrit depuis son lit d’hôpital, en juillet 2024, il disait : « Gaza et la Palestine sont pilonnées de façon sauvage depuis près d’un an et résistent (..) c’est un modèle ; qui m’apprend chaque jour à aimer la vie ».
… et de la guerre civile au Liban
Outre la question palestinienne qu’il aborde dans de nombreux autres romans, dont la trilogie Les enfants du ghetto, l’une de ses dernières œuvres, il a également raconté la guerre civile libanaise dans plusieurs de ses œuvres comme La petite montagne ou Yalo.
Né à Beyrouth en 1948, il s’était très tôt engagé en faveur de la cause palestinienne. De 1975 à 1979, il avait été rédacteur en chef de la revue Les affaires palestiniennes, collaborant avec le grand poète Mahmoud Darwich.
Notre dossier « Livres »Il avait également été directeur éditorial de la section culturelle du quotidien libanais As-Safir, rédacteur en chef du supplément culturel du quotidien libanais An-Nahar et avait enseigné dans plusieurs universités, notamment celle de Columbia aux États-Unis.
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