On a lu « Ne vois-tu pas que je brûle » de Nathalie Rheims

Ju lit les Mots, blogueuse et contributrice du groupe de lecture 20 Minutes Books, vous recommande « Ne vois-tu pas que je brûle » de Nathalie Rheims, paru le 4 septembre 2024 aux Éditions Léo Scheer.

Sa citation préférée :

« J’ai toujours été curieuse de l’infinie variété des sentiments. Pas deux histoires pareilles et, en même temps, on a l’impression que c’est chaque fois la même chose. Un frère, une sœur, un père, une mère, un ami, ça se ressemble dans la forme des sentiments, puisque c’est ce qu’on partage de plus intense au moment où on le vit. »

Pourquoi ce livre ?

• Parce que le titre, évocateur, est tiré du rêve dit de « l’enfant mort qui brûle », analysé par Freud, puis par Lacan, qui met en lumière la rencontre manquée du rêveur avec la réalité. Cela présageait un livre introspectif, personnel, comme l’auteure aime les offrir, un peu comme une offrande pour se soigner de ses traumatismes, en portant une attention particulière à la psychologie des personnages et à leurs émotions profondes.
• Parce qu’à chaque livre, l’autrice lève le voile sur ses souffrances et qu’on retrouve ici un peu de son premier livre L’un pour l’autre, paru en 1999, dans lequel elle fait superposer l’image de l’acteur Charles Denner et celle de son frère mort dix ans auparavant. Si dans celui-ci, elle explorait le deuil, avec Ne vois-tu pas que je brûle, elle dévoile un secret profondément enfoui, pourtant fil conducteur de toute son œuvre, alternant souvent entre réalité et paraître.
• Parce que Nathalie Rheims, se met à nu, explore ses failles et laisse tomber le paraître pour enfin être elle-même et se concentrer sur sa faille la plus profonde, celle de la recherche du père, de la reconnaissance en tant que fille, mais aussi enfin accepter son histoire.

L’essentiel en 2 minutes

L’intrigue. Une femme est tiraillée entre deux pères : Maurice Rheims, historien d’art et écrivain, père avec qui elle grandit, et Serge Leibovici, psychanalyste, amant de sa mère.

Les personnages. L’autrice sur plusieurs années, Maurice Rheims, Serge Leibovici, mais aussi quelques grands noms de la psychanalyse, traversent le récit, la mère de l’autrice, qui l’aura abandonné à 15 ans. Le frère. Les personnages apparaissent par bribes, certains plus longtemps que d’autres.

Les lieux. Paris.

L’époque court sur plusieurs décennies

L’auteur. Nathalie Rheims a épousé l’éditeur Léo Scheer en 1989. Elle est également apparentée à la famille Rothschild. Ne vois-tu pas que je brûle est son vingt-quatrième livre.

Ce livre a été lu avec plaisir, car j’ai retrouvé la sensibilité à fleur de peau qui caractérise l’autrice, ainsi que sa plume introspective comme la psychanalyse.

Pour acheter ce livre sur Amazon

Vous voulez nous recommander un livre qui vous a particulièrement plu ? Rejoignez notre communauté en cliquant ici