On a lu « Le réseau », le nouveau thriller de John Grisham, l’auteur de « La Firme »

Bruno_30, blogueur et contributeur du groupe de lecture 20 Minutes Books, vous recommande « Le réseau » de John Grisham, paru le 3 avril 2024 aux Éditions JC Lattès.

Sa citation préférée :

« Le silence des médias cessa quand on retrouva les quatre Turcs décapités. » »

Pourquoi ce livre ?

• Parce qu’un Grisham ça ne se refuse pas ! Surtout quand le bouquin est annoncé comme une suite à « La firme ». Mais pour les extraterrestres récemment débarqués qui n’auraient pas lu ce livre culte, ni vu le film avec Tom Cruise, Grisham prend gentiment soin de rappeler les enjeux de « La firme » dans un prologue plutôt élégant. Faut dire que cette histoire date quand même de plus de trente ans ! « Le réseau » raconte donc une autre aventure de Mitch McDeere supposée se dérouler 15 ans plus tard, donc au début des années 2000.
• Parce qu’on sait que Grisham ne fait pas toujours dans le subtil : ses personnages sont stéréotypés, parfois à la limite de la caricature. On pourrait le déplorer sans doute, mais reconnaissons que ces stéréotypes font partie intégrante de notre culture occidentale. On a grandi avec, on en connaît tous les codes, toutes les clés de lecture, et le job de l’auteur est de les mettre en scène avec professionnalisme et si possible, un peu de panache et d’élégance. Un métier où Grisham, ancien avocat, n’a plus rien à prouver… pour notre plus grand plaisir coupable.
• Parce qu’on va découvrir (avec horreur) les arcanes des négociations pour la libération d’otages : l’impuissance de la boîte de mercenaires que le cabinet d’avocats a recrutée à grands frais mais qui brasse du vent ou bien les obstacles à franchir pour convaincre les gouvernements italien et britannique de mettre la main au portefeuille, eux qui « officiellement » ne versent jamais de rançons aux terroristes. Tout cela décrit un tableau peu reluisant des coulisses du pouvoir (c’est un peu la spécialité de Grisham) et le lecteur se félicite à chaque page de ne pas être à la place des otages.

L’essentiel en 2 minutes

L’intrigue. Chargé des intérêts d’une société turque de BTP qui a construit en Libye un ouvrage pharaonique pour Khadafi, Mitch et une jeune collègue débarquent sur site. La collègue est enlevée, ses gardes du corps décapités. Le compte à rebours est lancé pour libérer l’otage…

Les personnages. Mitch McDeere, l’avocat de « La firme », et sa femme Abby. Giovanna la jeune collègue kidnappée. Des terroristes libyens, des services secrets, des banquiers occultes, des gardes du corps, des avocats en veux-tu en voilà, du beau monde et du moins beau.

Les lieux. Presque le tour du monde : les Etats-Unis (New York, le Maine…), l’Italie, Londres, la Libye, le Maroc et bien sûr les îles Caïmans !

L’époque. 15 ans après « La firme », nous voici au début des années 2000.

L’auteur. L’américain John Grisham, ancien avocat, est devenu un auteur à succès de thrillers juridico-politiques. De nombreux films (eux aussi à succès) ont été tirés de ses ouvrages, comme « La firme » bien sûr, mais aussi « L’affaire Pélican » pour ne citer que ceux-là.

Ce livre a été lu avec. La recette est connue : c’est le genre de plat, certes un peu standard, qu’on peut commander et déguster sans risquer ni indigestion ni mauvaise surprise. Une valeur sûre comme on dit. Mais une fois le premier coup de fourchette donné, on se hâte de finir la casserole sans en perdre une miette !

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