Emily Café Powell, contributrice du groupe de lecture 20 Minutes Livres et blogueuse, vous recommande La Cité des nuages et des oiseaux d’Anthony Doerr, paru le 14 septembre 2022 aux Éditions Albin Michel.

Sa citation préférée :

« « À chaque signe correspond un son, associer les sons revient à former des mots, et en associant les mots on finit par bâtir des univers. »  »

Pourquoi ce livre ?

• Parce que c’est un roman inclassable, pensé comme une ode à la fiction, au pouvoir de la littérature. L’auteur écrit de magnifiques pages sur la magie des histoires qui transcendent les siècles et les pays et unissent des gens qui n’ont, de prime abord, rien en commun. L’universalité de la littérature. C’est incroyablement beau.
• Parce que l’auteur livre également une réflexion profondément mélancolique sur la fragilité de la littérature, les histoires dépendant de leur support physique, lequel peut être si facilement détruit ou perdu. Aux côtés des personnages, le lecteur réfléchit à toutes ces histoires de l’Antiquité perdues depuis longtemps… et à toutes celles, peut-être, qu’il nous reste à redécouvrir.
• Parce qu’Anthony Doerr nous parle également d’écologie, de terrorisme, de précarité socio-économique, de guerre, de solitude, de deuil, d’amours contrariées, de perte… Et à chaque fois, il le fait avec justesse et pudeur.
• Parce que grâce à ses chapitres courts et incisifs et à son style efficace, le roman se lit avec beaucoup d’aisance, malgré la profonde érudition du texte et son étonnante densité.

L’essentiel en 2 minutes

L’intrigue. Une fable antique traverse les siècles et unit les personnages : l’auteur brode ainsi une fiction universelle sur le pouvoir de la création et de l’imagination.

Les personnages. Anna et Omeir sont deux adolescents du XVe siècle : l’une vit à Constantinople, l’autre vient la conquérir. Zeno est un jeune Américain du XXe siècle. Konstance vit dans un vaisseau spatial en route vers une nouvelle planète. Seymour est un petit garçon autiste… Qu’ont-ils en commun ?

Les lieux. Anthony Doerr excelle à exhumer de l’oubli la Constantinople d’autrefois, sur le point de tomber. Il nous transporte également dans l’Amérique d’autrefois, en Corée, et sur un vaisseau spatial…

L’époque. En maniant avec autant de brio la fiction historique que le récit d’anticipation, l’auteur nous montre toute la palette de son talent. La Constantinople de 1453 est plus vivante que jamais, comme l’Amérique des années 1950 ou le futur…

L’auteur. Anthony Doerr est connu pour son prix Pulizter, obtenu en 2015 pour Toute la lumière que nous ne pouvons voir.

Ce livre a été lu avec une profonde mélancolie.

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