Cassiopée, contributrice du groupe de lecture 20 Minutes Livres, vous recommande Une enquête du vénérable juge Ti de Xiaolong Qiu, paru le 5 novembre 2020 aux éditions Liana Levi.

Sa citation préférée :

« « Si nous ne parvenons pas à voir au-delà des apparences, c’est parce que nous nous plaçons au milieu d’elles. » »

Pourquoi ce livre ?

• Parce qu’on pénètre dans une atmosphère d’époque bien retranscrite, dans le monde particulier des dynasties chinoises avec les courtisanes, les concubines, les croyances des gens qui ont peur, les « codes » et les « rôles » de chacun auprès des monarques et la lutte pour le pouvoir. Le récit fait la part belle à la poésie (ce sont des textes ou des extraits magnifiques et parfaitement introduits dans le texte).
• Parce que le juge Ti est astucieux, il louvoie habilement au milieu des gens qu’il côtoie. Il a un esprit de déduction affûté qui lui permet d’interpréter ce qu’il voit et de deviner ce qu’on essaie de lui cacher. Il fait preuve de doigté et de finesse lorsqu’il mène des entretiens et forme un binôme de choc avec Yang.
• Parce que l’écriture est vivante, fluide et agréable (merci pour la traduction). Il y a du rythme. Ce n’est pas long, cent quarante-quatre pages mais ici, c’est suffisant pour que le lecteur pénètre dans cet univers et y reste. Je peux même dire que le destin de cette poétesse, ses réactions, ses choix, m’ont émue.
  

L’essentiel en 2 minutes

L’intrigue. Une poétesse très courtisée est accusée d’avoir tué sa servante. Les conditions laissent à penser qu’elle n’a pas fait cela seule. Le juge Ti est mandaté pour obtenir de vrais aveux.

Les personnages. Le juge Ti, son serviteur Yang, la poétesse Xuanji.

Les lieux. La Chine.

L’époque. Neuvième siècle.

L’auteur. Qiu Xiaolong, né à Shanghai en 1953, est un auteur chinois. Il est interdit d’études plusieurs années. Néanmoins il réussit à apprendre l’anglais. En 1988, il rejoint l’Université Washington et reste aux Etats-Unis suite aux manifestations de Tiananmen. Il y vit désormais.

Ce livre a été lu avec gourmandise pour la partie poésie, et avec intérêt pour les déductions du juge Ti. J’ai apprécié le format du roman, court mais complet. J’aurais presque souhaité avoir des illustrations pour encore plus pénétrer dans l’ambiance de ce récit.

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